À la généreuse invitation de l’Institut d’économie islamique de l’Université du Roi Abdulaziz à Djeddah à la plate-forme Le Débat du Mercredi, qui se tient chaque semaine depuis plus de trente ans, S.E. Prof. Koutoub Sano, Secrétaire général de l’Académie, a donné une conférence le matin du mercredi 25 Chabane 1442 correspondant au 7 avril 2021, sur le thème des testaments comme modèle de finance sociale islamique.

Son Excellence a expliqué dans sa conférence les dimensions économiques et sociales dans la législation des testaments en Islam, dont la plus importante est la diversification des sources de bienfaisance et de charité en plus de la Zakat, des Awqaf, des vœux et des pénitences, préservant l’objectif de la circulation de l’argent, et du commerce à travers l’autonomisation des autres; par conséquent, les héritiers peuvent obtenir une source de financement du testateur dans les limites d’un tiers de l’argent. Son Excellence a également expliqué qu’il est temps pour les chercheurs et les universitaires de prêter attention aux testaments dans l’Islam, en montrant comment en tirer profit dans la finance sociale islamique. Son Excellence a également confirmé que la réalisation de nombreuses études et recherches sur les testaments en Islam conduirait à l’élaboration de lois et de règlements qui en font un outil de finance sociale non moins important que les Awqaf et la Zakat. Par ailleurs, il est nécessaire d’organiser des conférences et des séminaires spécialisés sur les testaments pour étudier toutes questions et problèmes y pertinents.

Son Excellence a réitéré son appel aux chercheurs et aux érudits intéressés par l’économie islamique pour éviter d’encercler l’économie islamique dans la finance et les banques islamiques, considérant que ces domaines et sujets qui ne sont pas moins importants que la finance et les banques islamique. Les testaments font donc partie des sujets les plus essentiels de ces domaines économiques et des questions dont il faut se préoccuper.

Son Excellence a souligné que si l’on sait que le testament est la mise en possession de l’autre, l’argent ajouté après le décès par donation, alors l’un des objectifs légaux les plus importants de ce type de charité est de permettre à une personne d’allouer une partie de sa richesse à ses frères, sœurs, oncles et tantes paternels, oncles et tantes maternels, qui sont retenus dans l’héritage lorsqu’il y a des enfants mâles du défunt.

Soulignant l’importance de la question des testaments, Son Excellence a également indiqué que le financement des églises, des universités privées et des institutions sociales dans le monde occidental provient de fonds testamentaires, car ces institutions disposent de milliards de dollars dont ils proviennent de testaments, ce qui en fait des institutions indépendantes dans leurs pensées et leurs positions, pour citer un exemple éminent, l’Université de Harvard une référence de premier plan, car ses fonds s’élèvent à au moins 30 milliards de dollars US, dont la plupart proviennent de testaments. D’une manière générale, si les fonds de dotation contribuent désormais activement à la réduction de la pauvreté et à la justice sociale, les testaments devraient rejoindre ces institutions stables.

Son Excellence a conclu sa conférence en disant qu’il voulait, à travers cette conférence, appeler à l’ouverture d’une nouvelle porte pour la recherche scientifique dans le domaine de l’économie islamique, et qu’il espère qu’un jour viendra bientôt, où nous serons heureux de la présence de l’institution des testaments aux côtés des institutions d’Awqaf et de Zakat, ou même de l’établissement d’institutions pour l’expiation et les vœux, car ces institutions représentent des modèles vivants de financement social en Islam.

A la fin de la conférence, Son Excellence a répondu aux questions des participants et a remercié l’Institut de lui avoir invité à s’exprimer dans le cadre de ce prestigieux forum, le Débat du Mercredi.