S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie, a participé au Symposium International intitulé Intelligence Culturelle : Vers le Renforcement de l’Excellence Institutionnelle, le lundi 4 Dhoul al-Qi’dah 1442, correspondant au 14 juin 2021, par vidéoconférence.

Au début de son discours, Son Excellence a souligné que l’intelligence culturelle est l’une des questions actuelles qui mérite d’être étudiée et recherchée plus avant. Il a parlé de l’importance de l’intelligence culturelle pour parvenir à une intégration et une coexistence fondées sur le respect mutuel, la tolérance et l’ouverture. La force de ce type d’intelligence réside dans la capacité de l’individu à établir des relations distinctes avec d’autres porteurs d’une culture différente de la sienne, par sa quête inlassable de compréhension, d’appréciation et de respect de la culture de l’autre, en s’élevant au-dessus et en s’abstenant de monopoliser la culture de l’autre, de la déprécier ou de la sous-estimer.

La diversité et la pluralité des cultures font partie des grâces et des signes d’Allah, car le Tout-Puissant a dit :

(O hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur.) Houdjourat 13. Le Tout-Puissant a aussi dit : ( Et parmi Ses signes la création des cieux et de la terre et la variété de vos idiomes et de vos couleurs. Il y a en cela des preuves pour les savants.).

Le premier verset est considéré comme une confirmation et une consolidation du but suprême et ultime de la diversité humaine et du pluralisme culturel, qui est la connaissance, l’intégration et la communication. Quant au second verset, il démontre que la pluralité et les différences linguistiques, ainsi que la pluralité et les différences culturelles, sont un signe d’Allah dans la création. Par conséquent, le discours sur l’intelligence culturelle est un discours important dans la recherche d’une meilleure connaissance de l’importance du pluralisme culturel et de la façon de l’utiliser de manière positive.

Ce thème devient d’autant plus important qu’il confirme l’échec des tentatives arrogantes de certains d’appliquer la mondialisation à tout ce qui existe dans la vie, et notamment à la culture ; or, en réalité, il n’est en aucun cas possible de mondialiser la culture, qui est une partie essentielle de la formation intellectuelle et sensorielle de l’être humain, car la culture est l’expression de l’intimité qui caractérise les sociétés. Sa mondialisation n’est rien d’autre que la domination sur l’autre et l’imposition misérable d’une culture limitée et coercitive. Au contraire, nous devons mettre à profit le pluralisme de la diversité culturelle et ethnique, preuve de la grandeur et de la puissance du Créateur, pour parvenir à l’intégration, au rapprochement, à la coexistence et à la tolérance entre les êtres humains en tout temps et en tout lieu.

Son Excellence a souligné qu’il n’est pas surprenant que les partisans de la mondialisation culturelle aient échoué car leur appel est basé sur le mépris, l’arrogance et la complaisance, alors que le monde est plus que jamais tourné vers la tolérance, l’acceptation de l’autre et la coexistence. Il a également indiqué que l’éducation souhaitée aujourd’hui devrait être une éducation équilibrée qui combine les côtés spirituel et physique, le côté intellectuel théorique et le côté comportemental pratique, ainsi que le souci des choses de ce monde et la préparation à l’au-delà.

Plus l’éducation est équilibrée, plus elle ouvre la voie à une génération de jeunes gens caractérisée par la modération, l’intégrité, l’égalité et la coexistence. Elle rejette l’arrogance, la domination, la dépréciation et la corruption sur terre. Une éducation équilibrée donne à l’apprenant l’humilité, la modestie et la capacité de bien traiter ceux qui diffèrent de lui en matière de croyance et de culture, ainsi que la capacité de rechercher des aspects et des domaines d’intégration avec l’autre et de coexister avec lui, afin de travailler ensemble au développement de l’univers et d’atteindre le bonheur et la stabilité pour toute l’humanité.

Son Excellence a conclu son discours en félicitant l’Université islamique internationale de Malaisie d’avoir adopté le principe de l’intégration de la science et de la connaissance et de l’équilibre entre l’esprit et la matière par la formulation de programmes équilibrés qui rendent l’apprenant fier de sa religion et de sa culture, qui reconnaissent le droit à la vie de l’autre, qui respectent sa religion et sa culture et qui sont ouverts à l’autre qui est différent dans sa pensée et sa culture. Il sera également en mesure de s’engager positivement avec les sociétés dans lesquelles il vit en se basant sur sa ferme conviction que le monde et l’au-delà sont complémentaires et non mutuellement exclusifs, et que l’âme et le corps se soutiennent mutuellement et ne sont pas mutuellement exclusifs, et que les cultures sont égales et qu’il n’y a pas de préférence pour une culture par rapport à une autre, car il n’y a pas de culture supérieure et meilleure qu’une autre.