Abu Dhabi Channel a réalisé une interview télévisée par satellite avec Son Excellence le professeur Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique (AIFI), le matin de l’Aïd al-Adha, le mardi 10 de Dhu al-Hijjah 1442 correspondant à 20 juillet 2021. L’interview portait sur les rituels du Hajj, son histoire et son éthique.
Son Excellence a répondu aux questions des présentateurs du programme sur le Hajj dans le passé, expliquant que dans les temps anciens, les pèlerins souffraient de conditions difficiles et qu’ils rencontraient de grandes difficultés, à la fois en termes de moyens de transport qu’ils utilisaient pour se rendre à La Mecque, ou de moyens qu’ils utilisé pour faire la navette entre les lieux saints. Par conséquent, un dicton célèbre a prévalu, qui disait : « Celui qui va au Hajj a disparu, et celui qui en revient est né de nouveau ». Ce dicton est une expression claire des dangers, des difficultés et des souffrances que les pèlerins traversaient, ainsi qu’une référence à ces conditions de sécurité turbulentes auxquelles les pèlerins ont été exposés sur leur chemin vers La Mecque, au point que les juristes musulmans ont mis la condition de « sécurité de chemin » parmi les conditions de l’obligation du Hajj.
Son Excellence a expliqué que les pèlerins utilisaient des moyens de transport primitifs, notamment des chameaux, des mules et des ânes, et que certains d’entre eux parcouraient toute la distance, passant des jours, des mois et des années même, et que les convois de pèlerins étaient souvent attaqués par des bandits. Quant à leur déplacement entre les lieux saints, c’était aussi une sorte de souffrance et d’épreuves, car ils étaient exposés au soleil brûlant, à la pluie, aux inondations et aux orages qui se produisaient pendant certaines saisons du Hajj.
Son Excellence a également précisé que par la grâce de Dieu et ensuite avec le dévouement du pays que Dieu a honoré en servant les Deux Saintes Mosquées, toutes ces difficultés ont disparu, car les pèlerins arrivent en Terre Sainte par avion et par locomotive et se déplacent entre les lieux saints par des moyens de transport modernes qui offrent confort et facilité. Quant à la sécurité, elle est devenue répandue à tous les niveaux, ce qui a rendu le Hajj plus facile et plus confortable aujourd’hui qu’à aucun autre moment de l’histoire.
Quant à l’éthique du Hajj, Son Excellence a précisé que le Hajj a une éthique et une morale, comme il a des règles et des conditions, et a souligné que la Parole de Dieu : « Le pèlerinage se fait pendant des mois bien connus. Que celui qui entreprend de le faire (sache ceci) : point de rapports sexuels, point de débauche, point de dispute pendant le Hajj ». (Al -Baqarah:197), est un résumé honnête de l’éthique et de la morale les plus importantes que le pèlerin devrait avoir, à savoir : éviter complètement les arguments, les discussions, les disputes, la médisance, les commérages, la corruption parmi les gens, le souci de parler des affaires du monde , et la nécessité de rester à l’écart de toutes les choses interdites, en particulier en ce qui concerne sa relation avec sa femme et les femmes autour de lui, et la nécessité d’être patient, compatissant, calme, digne, doux avec la personne la plus faible, et d’éviter de pousser et bousculer . Il est également très important de respecter les réglementations, les précautions et les procédures qui ont été mises en place pour offrir confort, sécurité et sûreté aux pèlerins afin qu’ils puissent accomplir leur tâche avec confort et facilité.
Enfin, Son Excellence a félicité tout le monde pour le bienheureux Aïd al-Adha, demandant à Dieu de nombreux retours heureux et bénis à la Oumma musulmane et à l’humanité, et il a également prié Dieu d’accepter de tous les bonnes actions et d’accélérer la disparition de la pandémie de Corona du monde entier.
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