{Et Nous allons sûrement vous éprouver avec quelque chose de peur et de faim et une perte de richesses, de vies et de fruits, mais donnez de bonnes nouvelles au patient (155) Qui, quand le désastre les frappe, dites: “En effet, nous appartenons à Allah, et c’est à lui que nous retournerons” (156) ce sont eux sur qui sont les bénédictions de leur Seigneur et la miséricorde. Et ce sont ceux qui sont [justement] guidés (157).} Al Baqarah 155-157
C’est en effet le fait éternel de la vie que le Créateur, celui qui donne la vie et celui qui donne la mort, de temps en temps, nous donne de la peur, de la faim et un manque d’argent, de vies et de fruits, dans l’espoir que nous récolter ses récompenses et les bonnes nouvelles qu’il réservait au patient.
De nombreux savants honorables et grands juristes sont en effet décédés au cours des derniers mois, et dès que nos larmes commencent à se tarir, et que nos cœurs commencent à se calmer du chagrin causé par la séparation de ces grands, nous pleurons à nouveau le départ de autres grands savants, que Dieu ait pitié d’eux tous.
Nous voici aujourd’hui en train de faire nos adieux à un autre éminent juriste qui a passé quatre-vingts ans de sa vie bénie, à éduquer les générations, à guider les nations, à guider ceux qui cherchent, à donner l’ifta à ceux qui demandent et à réconcilier les parties belligérantes. Il ne redoutait jamais les malheurs, ne se lassait jamais de se réconcilier, et ne se lassait jamais de rapprocher les deux parties.
Vingt ans se sont écoulés depuis que j’ai rencontré pour la première fois notre grand Cheikh. Il était toujours souriant, éloquent, profond dans ses pensées, grand dans la contemplation, aimant la langue arabe, prônant l’unité des musulmans, passionné par la réunification et dévoué dans son effort pour unifier la voix de la Oumma. Je témoigne que dans toutes les sessions de l’Académie auxquelles il a participé, il a toujours insisté, et nous a rappelé la nécessité de se réfugier dans le riche héritage de la Oummah, et l’importance de s’accrocher à l’abondant patrimoine intellectuel pour connaître ses trésors et en tirer le meilleur parti pour tenter de gérer les calamités et les évolutions de la vie contemporaine. Je témoigne également qu’il croyait à l’innovation et à l’ijtihad discipliné et ouvert à l’époque. Surtout, il posait constamment des questions sur les conditions de l’islam et des musulmans à travers le monde, et à chaque fois que je le rencontrais, je remarquais son grand intérêt pour les affaires des musulmans.
Comme il a répondu à l’appel inévitable de notre Seigneur, et aujourd’hui il a rejoint un groupe de personnes, savants et juristes, qu’il aimait et ils l’aimaient, nous levons les paumes de l’humilité à l’Honorable Seigneur qu’il l’accepte parmi les prophètes , les véridiques, les martyrs, les justes, et ceux-là sont de bons compagnons. Nous prions également le Dieu unique d’avoir pitié de notre défunt, le privé de connaissances et de chevalerie, et de nous inspirer, ainsi que sa famille, ses étudiants et ses admirateurs, la patience, le réconfort et le contentement avec ce que le Très Miséricordieux a décrété.
Enfin, notre cher Cheikh, notre grand professeur, et professeur de générations, votre Académie, dont vous étiez l’un de ses piliers, présente – au nom de ses membres, experts et affiliés – leurs plus sincères condoléances à votre famille, au peuple de la Bekaa, au peuple du Liban, au peuple du Levant et à toute la Oumma musulmane. Nous prions le Tout-Puissant d’avoir pitié de vous, de vous pardonner, et de nous unir à vous le Jour du Jugement dans la demeure de la félicité, dans un siège de vérité avec un Seigneur puissant.
Nous appartenons à Allah et à Lui nous retournerons
Votre admirateur/ Koutoub Moustapha Sano
Secrétaire Général de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique
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