Le Secrétaire Général de l’AIFI participe au séminaire des Nations Unies sur « Le rôle de la finance sociale islamique dans la lutte contre les effets du changement climatique »

Son Excellence Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique (AIFI), a participé, le mardi 21 Safar 1443 correspondant au 28 septembre 2021, au Séminaire Mondial des Nations Unies sur le Rôle de la Finance Sociale Islamique dans la réalisation de l’objectif de développement durable n° 13 des Nations Unies lié au changement climatique et aux problèmes sociaux, économiques et environnementaux qu’il pose à l’humanité afin d’explorer les moyens d’utilisation de la finance sociale islamique pour fournir le soutien et l’aide aux nécessiteux et réduire, en conséquence, la pauvreté et les effets néfastes des phénomènes naturels catastrophiques sur les individus et les sociétés.
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de l’importante initiative lancée par les Nations Unies en mai dernier, en partenariat avec le Groupe de la Banque islamique de développement (BID).
Cette initiative vaudrait initier un dialogue en vue de soutenir les efforts devant remédier aux effets économiques et sociaux désastreux de la pandémie Corona, en particulier sur les pays les moins avancés et les communautés très pauvres.
L’initiative viserait également à atteindre la résilience nécessaire pour renforcer les économies des pays les plus fragiles en introduisant une nouvelle méthodologie de développement caractérisée inclusive et résiliente.
Dans son intervention, Son Excellence le Secrétaire Général de l’Académie a exprimé ses remerciements aux responsables de cette excellente initiative, qui traite d’un sujet auquel la charia islamique a toujours prêté une attention particulière, celle de porter le soutien et l’aide adéquate aux nécessiteux et aux personnes touchées par les catastrophes naturelles et crises économiques et sociales.
Son Excellence a mis profit l’occasion pour rappeler que la charia, dans son intégralité, a suffisamment abordé la question de la préservation de l’environnement en interdisant son abus et sa destruction. La vie de l’être humaine sur notre planète fait partie intégrante de l’environnement général. Ceci étant, il va de soi de dire que la planète appartient en réalité aux êtres humains, aux animaux et à l’environnement plantes au même pieds d’égalité. Son Excellence a ajouté que la préservation de l’environnement et est une obligation morale partagée afin de protéger la vie humaine.
À cet effet, aujourd’hui plus que jamais il va falloir appliquer les enseignements, les valeurs et les principes de la charia relatifs à la préservation et au maintien de notre environnement sain et sauf pour notre propre sécurité et celle du monde contre les conséquences des violations et des agressions sur l’environnement.
En ce qui concerne les institutions de la finance sociale islamique, elles devraient être utilisées pour atteindre ces objectifs et le niveau minimum de prospérité et de solidarité sociale. Son Excellence a expliqué que les institutions de la finance sociale islamique disposent des multiples solutions qui peuvent servir ces objectifs et apporter des réponses appropriées aux problèmes du changement climatique.
Ces institutions ne sont autres que l’Institution Zakat, l’Institution Waqf (fondations) et l’Institution Testaments. Chacune de ces institutions pourrait contribuer à résoudre tant de problèmes et des désastres causés par le changement climatique.
Son Excellence a précisé que ces trois institutions, avec leur contenu et leur signification, sont en mesure d’atteindre les objectifs susmentionnés en utilisant leurs capacités à financer les projets et programmes visant à préserver l’environnement et à porter secours aux personnes touchées par des catastrophes environnementales et les crises qui en résultent. Son Excellence a également clarifié l’importance de renforcer la coopération entre l’Académie et les institutions actives dans le domaine de la protection de l’environnement et de l’atténuation des effets destructeurs du changement climatique résultant de la violation aléatoire de l’environnement, étant donné que tout le monde est concerné par rapport aux conséquences de nuire à l’environnement. Par conséquent il va falloir renforcer la solidarité et la coopération entre les institutions afin de protéger l’environnement et d’aider les victimes des catastrophes climatiques.
Il convient de mentionner que l’Académie avait précédemment publié une résolution dans laquelle elle approuvait la légalité d’utiliser une partie du fonds de la zakat pour venir au secours des personnes affligées dans les zones de catastrophes, de tremblements de terre, d’inondations et de famines.
Un certain nombre de personnalités éminentes dans ce domaine ont participé au séminaire, parmi lesquelles, par exemple, Son Excellence Dr. Ahmed Al Meraikhi, Conseiller spécial du Secrétaire Général de l’ONU, et Son Excellence Prof. Mehmet Asutay, Directeur, Durham Centre d’Economie et de Finance Islamiques.