Communiqué au sujet des évènements actuels dans la région du Xinjiang au Turkestan oriental en République populaire de Chine

Toutes les louanges vont à Allah, que les éloges et saluts soient sur le messager d’Allah, sur sa famille, ses compagnons et ceux qui l’ont suivi.

L’Académie internationale du Fiqh islamique a suivi avec une profonde inquiétude les violences meurtrières survenues dans la région du Xinjiang, également connu sous le nom de Turkestan oriental en République populaire de Chine, causant de nombreuses victimes parmi les musulmans, à l’annonce par les autorités chinoises de la fermeture des mosquées, vendredi 17 rajab 1430, correspondant au 10 juillet 2009, interdisant aux musulmans dès ce jour d’accomplir la prière du vendredi.

L’Académie condamne avec la plus grande fermeté ces détestables évènements, et demande par conséquent au gouvernement chinois de préserver les droits des musulmans dans le cadre du respect des droits de l’homme basés sur le respect de la vie des individus, leur liberté ainsi que la préservation de leurs cultes et lieux de cultes, et l’interdiction d’autoriser quiconque à faire preuve d’animosité à leur égard ; ceci constituant le minimum des droits de l’homme.

Cette requête se fait dans l’esprit des bonnes relations de longue date liant la République populaire de Chine avec le monde musulman, relations qu’il incombe de préserver et non d’ébranler. Ceci ne sera en outre pas possible face à la poursuite de toute injustice ou persécution, quel qu’en soit le prétexte.

Par ailleurs, l’Académie aspire à des mesures gouvernementales rapides pour garantir les droits des musulmans en Chine en toute liberté, tout comme il aspire à un prompt réconfort de la part des autorités chinoises envers le monde musulman concernant la vie et la sécurité de ses frères musulmans en république populaire de Chine et cela, dans les plus brefs délais.

L’Académie insiste sur son refus de voir fermer des mosquées et d’opprimer des fidèles, car préserver les mosquées et ne pas en interdire l’accès aux fidèles sont des principales preuves de la liberté des musulmans dans la pratique de leur religion. Le Très-Haut annonce : « Qui est plus injuste que celui qui empêche que dans les mosquées d’Allah, on mentionne Son Nom, et qui s’efforce à les détruire ? De tels gens ne devraient y entrer qu’apeurés. Pour eux, ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà un énorme châtiment. » (Al-Baqara, 114).

L’Académie tient à rappeler à cette occasion que fait partie de la base des droits des musulmans de pouvoir pratiquer leur religion et accomplir leurs adorations telles que les éloges, le jeûne, le pèlerinage, la Omra et autres, ainsi que la célébration de leurs fêtes et occasions religieuses.

Prof. Abdulsalam Al-Abbadi

SG de l’AIFI

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