Communiqué concernant l’attentat criminel perpétré à l’encontre de Son Altesse Royale le Prince Mohammed ben Nayef ben Abdulaziz Al Saoud, assistant du ministre de l’intérieur pour les questions de sécurité et des affaires terroristes du Royaume d’Arabie Saoudite

L’Académie internationale du Fiqh islamique, issue de l’Organisation de la Coopération Islamique suit avec une attention particulière, les efforts fournis par le Royaume d’Arabie Saoudite dans la lutte contre la pensée terroriste égarée. La dernière action fut d’ailleurs le démantèlement, par les forces de l’ordre du Royaume, d’un réseau de propagation et de soutien de pensées et activités terroristes, dont le nombre de personnes arrêtées s’élève à 44.

Ces résultats satisfaisants ont toute leur importance car elles donnent un aperçu des mesures prises pour lutter contre ces pratiques criminelles répandues dans de nombreux pays, en particulier dans des états arabes et musulmans. Le dernier attentat en date a été perpétré à l’encontre d’une personne, dans un contexte odieux et criminel contre une personne contribuant à ce genre résultats cités: Son Altesse Royale le Prince Mohammed ben Nayef ben Abdulaziz Al Saoud, assistant du ministre de l’intérieur pour les questions de sécurité du Royaume d’Arabie Saoudite.

L’Académie, parce qu’il condamne cette lâche tentative, confirme que ceci est une preuve irréfutable quant au succès des efforts fournis par le Royaume pour arriver à bout de cette pensée, ce qui eut pour conséquence de viser l’un des acteurs principaux dans cette lutte. Ceci n’est qu’une tentative désespérée, confirmant toujours plus la haine, l’égarement et la désorganisation dont font preuve les coupables de ces pensées et activités.

L’Académie internationale du Fiqh islamique, dans laquelle se réunissent des savants de la communauté et qui constitue une référence dans le fiqh, a très tôt pointé du doigt cette pensée égarée. De plus, elle a réfuté ces prétentions infondées dans des recherches et études poussées ainsi que des résolutions détaillées et pointilleuses, affirmant l’égarement de cette pensée et son éloignement de la noble législation musulmane venue en tant que miséricorde pour l’univers, et concrétisation du bien et du bonheur pour l’humanité ici-bas et dans l’au-delà.

L’Académie a en effet affirmé, dans les résolutions parues lors du 17e colloque tenu à Amman, capitale du royaume de Jordanie, du 28 Joumada Al-Oula au 2 Joumada Al-Akhira 1427 h., correspondant aux dates du 24 au 28 juin 2006, ayant eu pour sujet « la position de l’Islam face à l’extrémisme et le terrorisme », les points suivants qui en sont issus :

  • L’interdiction de tous les actes et pratiques terroristes, en les considérant comme des actes criminels entrant sous le jugement de crimes de guerre, où qu’ils se passent et par qui que ce soit. De même, sera considéré comme terroriste quiconque participera à des activités terroristes directement, indirectement, financièrement ou en simple soutien, que cette participation provienne d’un individu, d’un groupe ou d’un état ;
  • L’obligation de traiter tout moyen menant au terrorisme, à commencer par l’exagération, l’extrémisme, le suivi aveugle et l’ignorance des règles religieuses ;
  • Le respect de la place des savants, prêcheurs, organismes privés et publics spécialisés dans la sensibilisation et la prévention du terrorisme, ainsi que le traitement de ses causes ;
  • L’exhortation de tous les moyens de communication à faire preuve d’attention dans ce qu’ils relaient, surtout en ce qui concerne le terrorisme, afin de ne pas affilier le terrorisme à l’Islam, car oui le terrorisme provenait et provient encore d’autres religions et cultures ;
  • L’appel aux associations éducatives et scientifiques à montrer l’Islam sous sa véritable face qui exhorte aux principes de pardon, d’amour, de contact et d’entraide ;
  • Un message du Secrétariat général du Conseil à continuer à fournir des efforts dans ce domaine, en organisant notamment des séminaires spécialisés, des conférences approfondies et des rencontres scientifiques détaillées, ceci afin de montrer l’ampleur des lois musulmanes quant à l’interdiction du terrorisme, sa répression et son éradication, ainsi que l’urgence de l’existence d’un cadre religieux complet couvrant tous les points de cette question.

L’Académie poursuit son implication dans ce sujet puisqu’il propagera ces résolutions, recherches et études, à grande échelle ainsi que leur traduction dans de nombreuses langues. De même, l’Académie a mis en place un programme ayant vocation à réfuter les ambiguïtés de cette pensée, programme dévoilé lors d’une assemblée en compagnie des ministres des affaires étrangères des états musulmans, lors du 36e colloque tenu à Damas du 28 Rabi al-Akhir au 1e Joumada Al-Oula 1430, correspondant aux dates du 23 au 25 mai 2009.

Au vu de ce qui a précédemment été dit, il apparaît capital que des efforts se joignent au niveau des penseurs et savants de la communauté afin de mettre à nu cette pensée et dévoiler ses mensonges, ainsi qu’affermir nos descendances face à toutes ces ambiguïtés et prétentions infondées. Il va également de soi que des efforts doivent être apportés de la part des prêcheurs, des aumôniers, des programmes de conseils dans les mosquées, des centres éducatifs religieux, ainsi qu’au niveau des universités et facultés, spécifiquement les organismes d’apprentissage religieux, en préparant des prêcheurs aptes à réfuter cette pensée et dénoncer ses impostures, tout en éclairant la communauté face aux dangers de cette pensée et de ses pratiques égarées qui égarent.

Le très-Haut déclare : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment. » (Al-Ma’ida, 33).

Prof. Abdulsalam Al-Abbadi

SG de l’AIFI

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