Louange à Allah, Seigneur des Mondes, que les éloges et la paix d’Allah soient sur le messager, envoyé comme une miséricorde pour l’univers, notre Prophète Mohamed et sa famille et ses compagnons.
Le Secrétariat de l’Académie internationale du Fiqh islamique à Djeddah a suivi Avec beaucoup d’inquiétude et d’indignation, la question relative à la demande d’interdiction des minarets dans la Confédération suisse, sur suite aux pressions et le suivi de certains partis extrémistes dans ce pays !
Le Secrétariat de l’Académie internationale du Fiqh islamique, compte tenu de son poids scientifique et de la large représentation des savants de la Oumma, et en tant que référence jurisprudentielle pour celui-ci, en dénonçant avec force l’assujettissement des droits de l’homme inaliénables, établis dans les religions monothéistes et dans les chartes et résolutions internationales, au vote, l’opposition et l’annulation, condamne fermement toute tendance qui porte atteinte aux droits humains et religieux des musulmans, particulièrement la tendance à interdire la construction de minarets dans les mosquées, il la considère comme une honte, pour un pays qui s’est toujours vanté de brandir les slogans de la démocratie, de justice, de liberté et de l’égalité.
La Oumma a été surprise de soumettre la question de l’interdiction de la construction de minaret à un référendum du peuple suisse, et les résultats qui en découlent, et elle a été encore plus surprise, que cela se produise à un moment où les nations et les civilisations conjuguent leurs efforts, pour construire des ponts de coopération et de dialogue, pour une cohabitation pacifique, de nombreux pays, organismes islamiques et savants musulmans ont fait de grands progrès, en clarifiant l’indulgence de l’Islam, et en présentant ses grands fondements et principes de coexistence pacifique et d’ouverture à l’autre, à travers des conférences sur le dialogue entre les civilisations, les religions et les cultures, tenue dans plusieurs pays européens, y compris la Confédération suisse elle-même, qui a d’ailleurs abrité une rencontre distinguées, Sous le généreux patronage du Serviteur des deux Saintes Mosquées, Salman bin Abdulaziz Al-Saoud, Roi d’Arabie saoudite, qu’Allah le protège.
En fait, la coexistence pacifique, qui est une exigence pressante de cette époque, n’a pas été une innovation dans les relations humaines internationales, issue de la signature de traités et de pactes internationaux, élaborés sous l’égide des Nations Unies. En effet, le droit islamique (la charia islamique), portée le Messager de Allah, Mohamed (que les éloges et la paix de Allah soient sur lui), il y a 15 siècles, a établi de grands principes et dispositions pour la coexistence pacifique de tous les êtres humains, basé sur des règles doctrinales, et une foi profondément enracinée, ainsi, il reconnaissait l’égalité entre les individus, dans le sens humain, éliminé les disparités raciales et matérielles entre eux, il a aussi considéré que toute les créatures sont la création de Allah, et ils sont de la même origine, dont la relation entre eux, est basée sur la connaissance, l’amour, la coopération et la paix, Allah Exalté Soit IL dit :( Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux). Allah le Tout Puissant dit : (-Dis: « Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah), Allah Exalté Soit IL dit : (Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers), cela était la base d’un régime distinct dans les relations internationales en temps de paix et de guerre.
Par conséquent, les musulmans ont veillé, depuis la création de leur premier État à Médine, à la coexistence pacifique et l’engagement positif avec d’autres religions, cultures, civilisations et les autres peuples, ils ont ainsi fourni un excellent exemple de charité et de justice avec les autres Nations et peuples, qui ont vécu sous le régime de l’État islamique ou ayant traité avec cet Etat, Les amis ont salué ces attitudes et les ennemis les ont reconnus.
Eu égard à la présence islamique est aujourd’hui étendu et répandu dans le monde entier, les musulmans tiennent à une bonne coexistence et une intégration positive, fondées sur une coopération constructive et une participation active pour la stabilité et le progrès des sociétés, dans lesquelles ils vivent, et ce grâce à leur engagement dans le droit chemin, dont le saint Coran leurs a guidés, ainsi que suivre la voie des pieux prédécesseurs.
Le Secrétariat de l’Académie, tout en insistant fortement sur la nécessité de respecter l’interdiction de soumettre de telles questions au référendum et au vote, ainsi que les tentatives d’interdiction et d’annulation, attends des responsables de la Confédération suisse, qu’ils agissent sur chaque voie qui Cela conduit à la non-prise en compte des résultats du référendum, et ce pour les éléments ci-après :
1- L’interdiction de construire des minarets viole et confisque les droits fondamentaux et religieux du citoyen suisse musulman, et susciter la haine contre lui, et empêcher son intégration positive dans la société suisse, ce qui donne l’impression qu’il s’agit d’une tentative de restauration de l’ère de l’Inquisition, il y a des siècles en Europe, qui a mené une guerre sans merci contre les musulmans, de cette manière haineuse et méprisable, qui menace la sécurité et la stabilité de la société humaine contemporaine.
2- Le résultat de ce référendum est dirigé contre les musulmans qui représentent un quart de la population mondiale, et ils détiennent une grande partie du capital déposé dans les banques de la Confédération suisse, compte tenu du sentiment de sécurité, de sécurité, de liberté et de démocratie dont jouit cette Union. Les résultats du référendum interdisant la construction de minarets ont donné lieu à de nombreux appels dans le monde islamique appelant au boycott des institutions financières et commerciales de la Confédération suisse, et le transfert d’argent vers d’autres pays, et d’autres appels à la rupture des relations politiques entre les pays musulmans et la Confédération suisse, tant que la majorité du peuple suisse rejette les droits religieux du citoyen suisse musulman, et c’est clair bien entendu que ces appels seront entendus dans de nombreux États arabes et islamiques, si cette interdiction se poursuit et mise en œuvre. Le Secrétariat de l’Académie rappel, à cet égard, des répercussions économiques et politiques qui ont suivi la crise des caricatures blasphématoires de notre Saint Prophète Mohamed, qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix, qui ont été publiées au Danemark, et a touché ceux qui n’avaient aucun lien avec ce problème.
3- La coexistence pacifique ne peut être réalisée entre les pays et les peuples du monde que dans le respect de la diversité religieuse et culturelle. Ainsi, l’hostilité à la culture de toute nation et la tentative d’effacer ses caractéristiques, pour supprimer leur identité, d’offenser ses croyances ou de saper son caractère sacré suscite des conflits et ébranle la confiance, nuit aux relations et à la coexistence pacifique entre les nations, et pourrait mener à un affrontement, car les gens dans le monde d’aujourd’hui, n’acceptent plus la culture de l’exclusion de l’autre, surtout après que les pays et les nations ont signé des documents et des pactes internationaux liés aux droits de l’homme, et la création des organisations et organismes pour les préserver et protéger leur application. Par conséquent, les voix appelant à plus de sédition, doivent être réduites au silence, ce sont les voix qui s’élèvent, ici et là en Europe, pour réclamer l’interdiction du voile, des cimetières islamiques, voire même la construction de mosquées, et se moque et ridiculise les rituels islamiques, les principes et les réalités de l’Islam, à travers une campagne effrénée, représentée dans ce qu’on appelle: islamophobie.
(4) La différenciation dans les lois des États concernant l’interdiction et l’autorisation, entre les minarets des mosquées, et les tours des églises et des temples, présagent d’un extrémisme provoqué par le racisme et la haine, que les religions monothéistes et les relations internationales renoncent. A cet égard, l’Académie tiens à saluer les positions honorables qui se sont opposées à ce référendum et à ses résultats, que nombreux pays, organismes et institutions occidentaux ont adoptés, a leur tètes le gouvernement suisse, le Vatican et Amnesty International, il salue également les positions constructives exprimées par les églises, cathédrales et temples, qui ont déploré et dénoncé ce référendum et ses résultats. Parmi les positions qui méritent d’être saluées, celle du ministre suisse des Affaires étrangères, Mme Micheline Calmy-Rey, qui a indiqué en décrivant les méthodes utilisées lors du référendum en disant que: (La discussion qui a eu lieu à ce sujet n’était pas honnête, et j’ai mentionné que les autorités responsables du référendum ont utilisé le mensonge et la peur, et ont donné l’impression que des centaines de minarets seront construits en Suisse). Tout cela en vue d’intimidation et de provocation malveillante et tendancieuse, afin de satisfaire des caprices suspects et des désirs vénéneux. S’il est de notoriété que le nombre de minarets en Suisse, à l’heure actuelle, ne dépasse pas quatre, le Gouvernement suisse est désormais tenu de confirmer son objectivité et s’acquitter de son devoir, de prendre les mesures pratiques nécessaires, pour mettre fin à ces mauvaises pratiques et empêcher toute répercussion ou leur application dans la pratique. L’Académie qui se tient aux côtés des musulmans de la Confédération suisse dans leur cause, il leur rappelle leur devoir de patience et de prendre les différents voie disponibles et conformes à la constitution, pour préserver leur identité et leur existence islamiques, défendre leurs particularités religieuses, civilisationnelles et culturelles, et intensifier les efforts, pour obtenir leurs droits religieux et rechercher des solutions conformes à la charia, adaptées à leur situation, il les informe, que les exigences de citoyenneté en Occident, ne sont pas incompatibles avec la préservation de l’identité islamique, et l’attachement au valeur de l’Islam. Il les appelle également à préserver leurs principes islamiques, et à être des modèles de civilisation qui représentent l’Islam, dans leur comportement et leurs relations avec les autres.
Le Secrétariat de l’Académie appelle la Confédération suisse à résoudre ce problème dans les plus brefs délais, en désamorçant cette sédition avec sagesse et désir, et de ne pas soumettre ces principes, qui sont bien établis dans la société humaine, à un référendum et à des déclarations contrôlées par des caprices étroits et des intérêts limités, étant donné, l’importance du minaret de la mosquée pour les musulmans, du fait qu’il apprend a connaitre la mosquée que tous les musulmans ont le droit de se rendre, pour accomplir les rituels de leur religion.
Le Secrétariat de l’Académie souhaite également que le gouvernement suisse en particulier, et les gouvernements occidentaux en général, prennent des positions fermes à l’encontre des partis et des personnes, qui cherchent à semer la discorde et la sédition, entre les citoyens d’un même pays, et entre les nations et les peuples, et que cela se fasse dans le cadre d’un mouvement international rationnel, contre cette discrimination religieuse et intolérance haineuse, en les mettant en garde et en limitant leur rôle dans les médias, politiquement et socialement, avant qu’ils n’entraînent le pays et le peuple dans des formes de violence et d’extrémisme avec des conséquences peu souhaitables.
Prof. Abdulsalam Al-Abbadi
SG de l’AIFI
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