Communiqué de l’AIFI, sur le devoir des musulmans envers leurs frères, touchés par les inondations qui ont frappé certaines provinces de la République islamique du Pakistan

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, louange à Allah, Seigneur des Mondes, que les éloges et la paix d’Allah soient sur le messager, envoyé comme une miséricorde pour les mondes, notre Prophète Mohamed et sa famille et ses compagnons.

Le Secrétariat de Académie internationale du Fiqh islamique, internationale, relevant de l’organisation de la Conférence islamique, suit avec intérêt, à travers les différents médias, les drames vécus par les populations des provinces pakistanaises, qui ont été touchées ces jours-ci par d’importantes inondations, et observe les dégâts énormes, causés par les inondations, qui ont entraîné le déplacement de millions de personnes, qui ont perdu leurs maisons et leurs biens, ils ont désespérément besoin d’un abri, de nourriture, de boissons et de médicaments.

Partant des devoirs de la fraternité de foi et des principes islamiques, contenus dans le Sain Coran, et La Sunna du Prophète, qui oblige le musulman à aider son frère musulman, lorsqu’il est exposé à l’adversité, dures épreuves et calamités, Allah exalté Soit IL a dit : (Les croyants ne sont que des frères), Allah a dit aussi (Quiconque se prémunit contre sa propre avarice), Allah a dit : (Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression(,Le Messager d’Allah (que la paix et le salut d’Allah soient sur lui) a dit : (celui qui préserve un musulman, Allah le préservera le Jour de la Résurrection), il a dit aussi : (Allah aide le serviteur tant que le serviteur aide son frère).

Il s’adresse aux musulmans à travers le monde, individuellement et collectivement, surtout que nous sommes en ce mois sacré du ramadhan, laquelle la sagesse de son jeûne, est de faire ressentir au musulman la souffrance de son frère musulman, par conséquent, ils sont tenu d’accomplir leur devoir envers leurs frères, touchés par les graves inondations qu’a connues certains provinces de la république islamique du Pakistan, et qui a causé des dégâts humaines et matériels, et a détruit l’agriculture et l’élevage, en se dépêchant pour leur venir en aide, et leur fournir dans toute la mesure où ils sont capables de le faire, l’aide financière dont ils ont besoin pour surmonter leur détresse, et continuer à vivre, chacun selon ses capacités, ainsi, ceux à qui allah a accordé une aisance financière, devraient déduire une partie de leur argent et le leur donner, quant à ceux qui n’ont pas de gros moyens financiers, ils devraient économiser sur leurs dépenses, afin d’épargner ce qu’ils peuvent offrir dans ce cas.

Le Secrétariat de l’Académie, en s’adressant à eux ainsi à travers ces mots contenus dans ce communiqué, souligne que ce qu’un musulman offre à son frère musulman, dans de telles calamités et d’autres, n’est pas une charité et une faveur de sa part, mais plutôt le droit d’un musulman sur un musulman, et un devoir de la fraternité de foi, au contraire, un musulman qui agit de la sorte, est considéré comme une perfection de la foi. Par conséquent, il n’est pas approprié pour les musulmans de ne pas aider leurs frères, dans de telles circonstances et de les laisser subir seuls les effets de cette catastrophe. Le prophète (éloges et salut soient sur lui) a dit : (N’est pas Croyant celui qui passe la nuit le ventre plein alors que son voisin, à côté de lui, a le ventre vide). Ils doivent ainsi ressentir leurs souffrances, souffrir pour leur douleur, et se tenir à leurs côtés, pour surmonter leur détresse. Le prophète (éloges et salut soient sur lui) a dit : (L’exemple des croyants dans leur affection et leur miséricorde est comme celui d’un seul corps, si une partie de celui-ci se plaint, le reste du corps y répond par l’insomnie et la fièvre), le Prophète a dit aussi : (Un croyant à un autre croyant est comme un bâtiment dont les différentes parties se renforcent mutuellement).

Il convient de noter que certains théologiens considèrent qu’il est permis à un musulman de verser la Zakat de son argent aux habitants d’un pays autre que le pays d’origine de l’argent, si l’argent dans le pays de la Zakat dépasse les besoins de sa population, ils lui ont également permis de donner la Zakat sur son argent aux habitants de son pays qui en ont le plus besoin, tels que ceux touchés par des catastrophes (inondations, tremblements de terre, etc). L’Académie de l’Académie en a tenu compte dans sa Résolution n° 165 (3/18), concernant la concrétisation du rôle de la Zakat dans la lutte contre la pauvreté, Où il est indiqué qu’: (Il est permis de fournir une aide financière à partir des fonds de la Zakat, par le biais de la création d’un fonds dédié à l’assistance aux personnes déplacées à l’intérieur ou à l’extérieur de leur pays, en raison de guerres, d’inondations, de famines, de tremblements de terre ou autres), il a également permis au musulman de donner de la Zakat de son argent, de l’action de ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam), aux non-musulmans affligés dans les zones de catastrophes, de tremblements de terre, d’inondations et de famines afin d’unir leurs cœurs.

Sur cette base, il est permis aux musulmans qui n’ont pas payé la Zakat sur leur argent, d’en verser une partie aux personnes touchés.

Il convient également de noter qu’il n’y a pas d’empêchement, conformément a la charia, à l’adage de certains érudits qui voient l’admissibilité d’accélérer la Zakat, pour un musulman dont le moment de verser la Zakat sur son argent n’est pas encore venu, à s’empresse de verser la totalité ou une partie de celle-ci, aux personnes touchées, et alors il serait comme celui qui l’a qui l’a versé à temps.

En conclusion, le Secrétariat de l’Académie salue les positions des États islamiques, qui se sont précipités pour aider le peuple pakistanais dans cette crise, il tient également a remercié les pays non islamiques pour leur aide apporté au peuple pakistanais, tout en priant Allah Exalté Sois IL, de protéger les pays musulmans de tout mal, aussi, il prie Allah afin de rassembler la parole des musulmans et à unir leurs rangs, et pour les guider, dirigeants et peuples, vers ce qu’il aime. Qu’Allah bénisse son prophète Mahomet, sa famille et ses compagnons.

Secrétariat de l’AIFI

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