Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louanges à Allah, Seigneur des Mondes.
Que les éloges, et le Salut soient sur notre Maître Mohamed, Ultime Messager, sur les Siens et sur Ses Compagnons.
RÉSOLUTION N°114 (8/12)
LA DÉCLARATION ISLAMIQUE DU RÔLE DE LA FEMME
DANS LE DÉVELOPPEMENT DE LA SOCIÉTÉ MUSULMANE
Le Conseil de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique de l’Organisation de la Conférence Islamique, réuni en sa douzième session à Riyad, au Royaume d’Arabie Saoudite, du 25 Jumada Thani 1421 H au 1er Rajab 1421 H (23-28 Septembre 2000).
Ayant examiné les recommandations du colloque des experts sur le rôle de la femme dans le développement de la société musulmane qui a eu lieu à Téhéran, dans la République islamique d’Iran, du 17 au 19 Dhul Qi’dah 1415 H (17-19 avril 1995), aux termes de la résolution N°10/7 D (Q.A.) issue de la septième Conférence Islamique au Sommet, amendée par la section des Fatawas lors des neuvième et dixième sessions de l’Académie du Fiqh ;
Soulignant les valeurs dont l’islam a entouré la femme, mais que des conférences mondiales de la femme ont niées, en particulier celles du Caire et de Pékin, ainsi que les conférences qui leur ont succédé ;
et à la lumière des communiqués islamiques publiés pour faire face à ces campagnes subversives ;
DÉCIDE CE QUI SUIT :
Premièrement : L’un des objectifs de l’Islam est l’édification d’une société où le rôle de chacun de l’homme et de la femme est complémentaire dans sa construction et son développement. De fait, l’Islam a donné à la femme tous ses droits compte tenu de sa personnalité, ses capacités, ses besoins, ses ambitions et son rôle fondamental dans la vie. Ainsi, dans la vision islamique, la société constitue une unité complémentaire où l’attitude adoptée envers l’homme et la femme est globale. De même le Noble Coran et la Sunna du prophète (PSL) insistent sur l’unicité de la communauté musulmane incluant toutes ses parties vitales. À chacun donc, de l’homme et de la femme, sa personnalité et sa position dans la société musulmane.
Deuxièmement : La famille fondée sur le mariage conforme à la Charia est la pierre angulaire de l’édification de la société saine. C’est pourquoi l’Islam refuse toute autre vision de la famille et toute autre relation de remplacement en dehors du cadre de la Charia. Ainsi, et compte tenu de sa maternité et de ses autres particularités, il revient à la femme le rôle essentiel pour établir la stabilité et le confort de cet édifice familial.
Troisièmement : La maternité est l’une des fonctions naturelles de la femme dans sa vie. De fait, elle ne peut réaliser cette noble mission de la meilleure manière et former les générations à venir si ce n’est en obtenant tous ses droits islamiques afin de mener à bien sa fonction dans les domaines de la vie qui lui sont spécifiques.
Quatrièmement : La femme et l’homme sont égaux dans la dignité et l’humanité, de même que la femme a des droits et des devoirs qui correspondent à sa nature, ses capacités et sa constitution. Alors que l’homme et la femme jouissent de caractéristiques différentes, il n’en reste pas moins qu’ils sont complémentaires dans les responsabilités qui incombent à chacun d’eux dans la Charia.
Cinquièmement : L’invitation à respecter la femme dans tous les domaines et le refus de la violence, dont elle souffre encore dans certaines sociétés, comme la violence domestique, l’abus sexuel, la pornographie, la prostitution, sa mercantilisation et le harcèlement sexuel qui sont constatés dans beaucoup de sociétés qui déprécient la valeur et la dignité de la femme et lui dénient ses droits légaux, ces dernières pratiques étant étrangères à l’Islam et n’y sont liées d’aucune manière.
Sixièmement : La prise en charge par les médias de la confirmation du rôle positif de la femme et du refus de toutes les formes d’exploitation de la femme dans les médias, les publications et la publicité dépréciant les valeurs et les vertus et qui sont une manière d’avilir sa personnalité et de violer sa dignité.
Septièmement : Il est nécessaire de prodiguer tous les efforts pour réduire les souffrances des femmes et des communautés faibles et en particulier les femmes musulmanes qui sont encore victimes des conflits armés, de l’occupation étrangère, de la pauvreté et des pressions économiques extérieures.
Huitièmement : Le développement global et continu ne peut se réaliser si ce n’est sur la base de valeurs religieuses et morales. Cela implique le refus des tentatives d’imposer des conceptions culturelles et sociales étrangères de même que la condamnation des attaques incessantes émanant de certaines institutions contre les conceptions et les prescriptions islamiques liées à la femme.
Neuvièmement : Sont condamnées les méthodes pratiquées par certains États pour empêcher la femme musulmane de se conformer à sa religion, de pratiquer ses rites et ce qu’Allah lui a prescrit, tels la pudeur et le port du Hijab.
Dixièmement : L’effort de faire en sorte que les institutions d’éducation féminine à tous les niveaux soient séparées de celles de l’éducation masculine, par respect pour les droits légaux de la femme et en application des exigences de la Charia.
Onzièmement : La Charia islamique, dans ses sources fondamentales, est l’unique référence pour l’interprétation et l’explicitation de tous les articles de cette déclaration.
Allah est Plus Savant
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