LES DROITS DE L’HOMME EN ISLAM
27 December، 2001
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Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes. Que les éloges et le salut soient

Sur notre Maître Mohamed, Ultime Messager, sur les siens et sur ses compagnons

RÉSOLUTION N° 126 (8/13)

LES DROITS DE L’HOMME EN ISLAM

Le Conseil de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique (de l’Organisation de la Conférence Islamique), réuni en sa treizième session dans l’État du Koweït, du 7 au 12 Chawal 1422 H (22-27 décembre 2001) ;

Convaincu que la dignité a été conférée à l’être humain par Allah Le Très-Haut, le Créateur, afin de constituer le fondement et le socle des droits et devoirs du genre humain et qu’Il a imposé à l’être humain des devoirs à l’égard de son Seigneur, mais aussi vis-à-vis de lui-même, de ses semblables et de l’environnement dans lequel ils se meuvent.

Convaincu qu’une lecture approfondie, exhaustive et objective, de la législation islamique (Charia) démontre qu’elle est parfaitement adaptée à la société et à la nature humaines, mais aussi à la nature de l’univers tout entier. C’est pour cela que l’Islam est considéré comme étant la « religion naturelle », aspect qui est, au demeurant, mis en exergue dans le Livre d’Allah. « Dirige tout être vers la religion exclusivement, telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux Hommes » (Al-Roûm : 30).

Les Droits de l’Homme en Islam renvoient aux privilèges qu’Allah Le Très-Haut a accordés à l’être humain, du fait de l’honneur qu’Il a lui a conféré, et qu’Il a ordonné à toutes les créatures de respecter conformément aux prescriptions et aux conditions évoquées par la Charia.

Se fondant sur la conviction unanime au sein de la Oummah que la Charia est valable en tout temps et en tout lieu, et compte tenu du droit des nations de préserver leurs spécificités culturelles et religieuses et de se donner le mode de gouvernement et le système législatif qui leur conviennent, l’Académie réaffirme le contenu de la Déclaration du Caire sur les Droits de l’Homme en Islam, adoptée par les Ministres des Affaires étrangères des pays musulmans, le 14 Muharram 1411 H (5 août 1990), de même que les recommandations du séminaire sur les droits de l’homme en Islam, organisé par l’Académie Internationale du Fiqh du 8 au 10 Mouharram 1417 H (25-27 mai 1996) à Djeddah.

Les peuples musulmans ont librement et sans équivoque adhéré aux principes et aux lois islamiques relatifs à l’état civil, au statut de la femme, aux relations familiales et à maintes autres questions d’ordre socioéconomique. Par nombre de ses aspects, la législation islamique est en accord avec les objectifs de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme promulguée en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Toutefois, la loi islamique diffère de la Déclaration des Droits de l’Homme par certains de ses aspects, notamment ceux relatifs à l’éthique et au système social islamique.

Considérant que la Charia a promulgué des règles destinées à la préservation et à la réalisation de ses objectifs éthiques, dont les plus importants, concernent les cinq fondements sur lesquels reposent les droits humains fondamentaux que sont la vie humaine, la religion, la propriété, la raison et l’honneur et la postérité; qu’en outre, dans le but d’empêcher toutes dérives éventuelles par rapport à ces prescriptions, la Charia – à l’instar de tous les autres systèmes législatifs a décrété une série de mesures préventives et dissuasives destinées à protéger la société contre les différentes dérives ; que de nombreuses institutions et instances internationales ayant reconnu l’efficacité de la législation islamique dans la gestion et la résolution des problèmes rencontrés par l’humanité, ce qui devrait faire réfléchir tous les gens raisonnables et les inciter à prendre cette législation en considération et à en tirer parti ;

Considérant également que la Charte des Nations Unies reconnaît à tout État le droit d’étendre sa souveraineté à l’intérieur de ses frontières géographiques et d’interdire toute forme d’ingérence dans ses affaires internes et que les lois des pays souverains l’emportent sur les lois et systèmes étrangers ;

L’Académie décide ce qui suit :

Premièrement : Il incombe aux différentes organisations concernées par les questions des droits de l’homme, quels que soient leurs chartes et leurs statuts, de s’abstenir de toute ingérence dans les affaires des Musulmans régies par la Charia islamique. Ces organisations n’ont absolument pas le droit d’imposer aux Musulmans des règles et des valeurs qui sont complètement différentes des leurs, et encore moins de prétendre leur demander des comptes pour n’avoir pas respecté ces règles qu’ils n’ont ni adoptées ni cautionnées.

Deuxièmement : L’Académie décide de se doter d’un Centre des Droits de l’Homme relevant directement de son autorité et d’engager, sans délai, les procédures nécessaires y compris l’élaboration des statuts dudit Centre.

En outre, l’Académie:

Premièrement : INVITE les États et les organisations internationales et humanitaires à œuvrer pour le respect des droits des minorités musulmanes à travers le monde et pour qu’elles soient traitées avec équité, surtout dans cette conjecture délicate, afin de concrétiser le principe de justice et de donner à chacun ses droits.

Deuxièmement : EXPRIME son entière disposition à entrer en contact avec les juristes, les institutions académiques, les organisations internationales, officielles ou populaires, de tout horizon et de toute tendance, pour étudier les moyens d’améliorer la coopération et la compréhension mutuelle dans le domaine des droits de l’homme, en vue de promouvoir la paix, la justice, la prospérité et le bien-être de tous, de décourager les mauvais comportements et d’encourager la coexistence sur la base des principes précités.

Que notre devise en cela s’inspire de la Parole Divine : « Certes Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion : Il vous exhorte afin que vous vous souveniez » (Al-Nahl (L’Abeille): 90), et aussi ces Paroles du Prophète (PSL) prononcées lors de son Pèlerinage d’Adieu à Makkah : « Votre sang, vos biens et votre honneur sont aussi inviolables entre vous et sacrés que le sont ce Jour, lors de ce Mois et au sein cette Cité ».

Allah est Garant du succès
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