les bulletins de participation aux concours

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes. Que les éloges et le salut soient

Sur notre Maître Mohamed, Ultime Messager, sur les siens et sur ses compagnons

RÉsolution n°127(1/14)

les bulletins de participation aux concours

Le Conseil de l’Académie internationale du Fiqh Islamique de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), réuni en sa 14e session à Doha (État du Qatar) du 8 au 13 Dhoul Qa’da 1423 H (11-16 janvier 2003) ;

Ayant pris connaissance des études soumises à l’Académie au sujet des « bulletins de participation aux concours », et ayant suivi les débats qui se sont déroulés à ce sujet,

DÉCIDE CE QUI SUIT :

Premièrement : Définition des « Concours »

Un concours est une transaction basée sur la compétition entre deux personnes ou plus pour la réalisation ou l’accomplissement d’une tâche donnée moyennant rémunération (prix) ou sans contrepartie.

Deuxièmement : Légalité du concours

  • Un concours non doté d’une compensation (Prix) est légiféré (permis) pour autant qu’il porte sur des matières non interdites par la Charia, n’entraîne pas le renoncement à une obligation et n’implique pas la commission d’un acte illicite.

  • Un concours doté de prix est légal si les conditions suivantes sont réunies :

  1. Lorsque les objectifs, les moyens utilisés et l’objet du concours sont licites.
  2. Lorsque la récompense (Prix) n’est pas fournie par l’ensemble des compétiteurs.
  3. Lorsque le concours vise à concrétiser un objectif en accord avec la Charia.
  4. Lorsque la participation à ce concours n’implique pas l’abandon d’une obligation de la Charia ou la commission d’un acte illicite .

Troisièmement

L’usage de bulletins de participation au concours (coupons) dont la valeur globale ou partielle est incluse dans le montant du prix est prohibé par la Charia, car, dans ce cas, ce processus serait assimilable à un jeu de hasard.

Quatrièmement :

Le fait pour deux ou plusieurs parties de parier sur le résultat des actes d’autrui, que ces actes soient d’ordre matériel ou immatériel, est un acte illicite au regard des textes du Noble Coran et des hadiths proscrivant les jeux de hasard.

Cinquièmement :

Le paiement d’appels téléphoniques pour la participation aux concours est prohibé si l’intégralité ou une fraction du montant payé est incluse dans le montant des Prix, car un tel procédé constituerait un moyen illicite de s’approprier l’argent d’autrui.

Sixièmement :

Il n’y a aucun inconvénient à ce que les donateurs des prix recourent à ce genre de concours en accord avec la Charia si leur seul but est de promouvoir leurs offres de biens et services (sans en retirer un gain financier direct), à condition que ni la totalité ni même une fraction du prix ne soit apportée par les compétiteurs et que le processus promotionnel n’implique ni tricherie, ni tromperie, ni escroquerie au détriment des consommateurs.

Septièmement : L’augmentation progressive du montant du prix ou sa diminution en fonction de défaite postérieure à la victoire est une pratique interdite par la Charia.

Huitièmement :

Les cartes de fidélité délivrées par les établissements hôteliers, les compagnies aériennes et autres entreprises et qui permettent à leurs détenteurs d’accumuler des points échangeables contre certains avantages autorisés par la Charia sont licites lorsque ces cartes sont gratuites (sans contre partie). Lorsque l’obtention de ces cartes est payante, elles sont illicites en raison du caractère aléatoire et entaché de flou de l’opération (gharar).

Recommandations :

  • L’Académie recommande à tous les Musulmans de rechercher, dans toutes leurs transactions comme dans toutes leurs activités intellectuelles et promotionnelles, ce qui est licite au regard de la Charia et de se garder du gaspillage et des dépenses extravagantes.

Allah est plus Savant

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