La Violence dans le cadre de la Famille

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes. Que les éloges et le salut soient

Sur notre Maître Mohamed, Ultime Messager, sur les siens et sur ses compagnons

Résolution Nº 180 (6/19)

La Violence dans le cadre de la Famille

Le Conseil de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique, de l’Organisation de la Coopération Islamique, s’est réuni en sa 19e session à Charjah (Emirats Arabes Unis) , du 1er au 5 Joumada al-Oula 1430H (26-30 Avril 2009).

Ayant examiné les recherches présentées à l’Académie sur le thème : « La Violence dans le cadre de la Famille», et après avoir écouté les débats qui se sont déroulés à ce sujet,

Et ayant rappelé qu’il est indéniable que la religion a instauré des règles pour que la famille repose sur de nobles valeurs d’amour et d’affection, et a légiféré des règles assurant sa stabilité et sa sérénité, tout en soulignant que c’est en s’écartant de ce chemin que la violence nait au sein de la famille.

Décide ce qui suit:

Premièrement: le concept de violence familiale

Nous entendons par violence tout acte ou parole, rude et brutale, qu’un membre de la famille adresse à un autre membre, causant ainsi , à lui ou à l’ensemble de la famille, un préjudice physique ou moral. C’est un comportement interdit, car il se détourne des objectifs de la Charia concernant la préservation de la vie et de la raison, et contredit les enseignements divins qui appellent à une vie commune basée sur la bonté et la bienveillance.

Deuxièmement: N’est pas considéré comme de la violence ou de la discrimination, et ce d’un point de vue islamique, le fait de:

  1. a) Respecter les règles de la Charia régissant les relations conjugales et interdire toute forme d’union non conforme à la Charia.
  2. b) Ne pas permettre l’accès aux moyens de contraception pour les couples non mariés légalement.
  3. c) Interdire l’avortement, sauf dans les cas médicaux exceptionnels déterminés par la Charia.
  4. d) considérer l’homosexualité comme un acte criminel.
  5. e) L’interdiction d’un mari à son épouse de voyager seule sans son accord et conformément aux directives de la Charia.
  6. f) Le droit de chacun des époux de jouir de son partenaire afin de préserver sa chasteté, même lorsque l’un des deux n’en ressent pas le désir.
  7. g) Le fait que la femme assume essentiellement la responsabilité de la maternité et de prendre soin du foyer, alors que l’homme s’occupe de la subsistance de la famille.
  8. h) L’autorité du tuteur pour conclure le mariage d’une jeune fille vierge.
  9. i) Les différentes parts allouées par la Charia dans le domaine de l’héritage et des testaments.
  10. j) Le Divorce selon les principes spécifiés de la Charia.
  11. k) La Polygamie pratiquée avec justice.

Troisièmement: l’Approche Islamique pour Résoudre les Conflits Conjugaux

Dans les cas de conflits conjugaux, en particulier ceux liés à l’attitude récalcitrante de la femme et à sa désobéissance persistante envers son mari, les règles suivantes doivent être observées:

(1) Éviter les injures, les insultes et le mépris.

(2) Lorsque le mari traites les conflits directement avec sa femme, il doit respecter l’approche disciplinaire bien connue de la Charia, à commencer par l’exhortation, puis par l’interruption des relations sexuelles et enfin en frappant de coups non violents qui soient plus proches de simulations que de vrais coups. Frapper n’est pas la meilleure solution, car le Prophète (bénédiction et salut d’Allah sur lui) a déclaré: «Le meilleur d’entre vous n’a pas recourt aux coups», et, car nous devons suivre l’exemple de notre Prophète (bénédiction et salut d’Allah sur lui) qui n’a jamais frappé de femmes.

(3) Recourir à l’intervention de deux arbitres lorsque le conflit devient grave.

(4) Recourir au divorce selon les règles de la Charia concernant les différentes catégories de celui-ci (divorce que l’on peut ravisé (Raj’y), ou entériné avec la possibilité pour les époux de se remarier ensemble (baynouna soughra), ou sans cette possibilité (baynouna koubra), ainsi que de le prononcer dans les moments où il est autorisé) – tout en considérant le divorce comme l’acte permis le plus détesté par Allah, le Tout-Puissant.

Quatrièmement: l’Académie souligne les points suivants:

(1) Au niveau de la famille:

(a) Se concentrer sur l’éducation religieuse en tant que moyen d’édification sociale.

(b) Souligner les principes fondamentaux de la Charia concernant l’édification de la famille, comme l’entraide, l’affection, la miséricorde, le calme, la bonté, la piété et la bonne compagnie entre époux.

  1. c) L’adoption du dialogue comme méthode pour résoudre les problèmes familiaux internes.

(2) Au niveau des institutions et des établissements officiels:

  1. a) Organiser des séminaires et des ateliers pour sensibiliser les familles aux dangers de la violence et enraciner la méthode du dialogue.
  2. b) Demander aux établissements scolaires d’enseigner ce qui peut résoudre le problème de la violence familiale sous ses diverses formes.
  3. c) La Coordination entre les ministères et les administrations gouvernementales concernés afin d’adopter une politique unifiée et harmonieuse visant à préserver les principes fondamentaux de la Oummah face aux influences occidentales sur la famille.

(d) Recommander aux médias d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis de l’édification sociale bien guidée.

(3) Au niveau des pays musulmans:

(1) Toutes les conventions internationales concernant la femme et l’enfant, ainsi que les projets de loi relatifs à ce sujet, doivent être présentes aux experts en la matière, qu’ils soient savants de la Charia ou hommes de loi, et ce avant qu’ils soient émis et adoptés, et afin de les adapter aux principes de la Charia, en rejetant celles en contradiction avec les principes et les objectifs de la Charia.

Appeler également les gouvernements des pays musulmans à revoir toutes les conventions déjà approuvées, pour identifier les clauses en contradiction avec les règles de la Charia et les rejeter, sans délaisser leurs aspects positifs qui se révèlent conformes à la Charia.

(2) Rejeter les chartes et conventions internationales qui vont à l’encontre des textes de la Charia et appellent à abolir les différences naturelles entre les rôles de l’homme et de la femme dans la société. Cela concerne aussi l’appel de ces conventions à l’égalité absolue entre hommes et femmes en matière d’héritage, leur dénigrement du système de divorce de la Charia islamique, et leur appel au renoncement de l’autorité et la responsabilité de l’homme au sein de la famille, ou toute autre attitude négative à l’égard des fondements de la Charia islamique.

(3) Rejeter toutes les clauses des conventions internationales autorisant des pratiques s’opposant aux règles de la Charia et a la nature humaine telles que la légalisation du mariage homosexuel, les relations sexuelles hors mariage, les formes de mixité interdites par la Charia, et tout ce qui contredit les règles de la Charia islamique.

4) Exhorter les organes législatifs à sanctionner pénalement toutes formes de violence au sein de la famille du fait de son interdiction par la Charia.

5) Restreindre le pouvoir exécutif aux autorités judiciaires concernées.

6) Renforcer le respect des particularités de la culture et des principes islamiques, ainsi que le respect des réserves émises par les gouvernements des pays musulmans envers certaines clauses en contradiction avec la Charia islamique, dans les chartes et conventions internationales relatives à la famille.

7) Créer un comité chargé d’élaborer un code énonçant les droits et devoirs des membres de la famille afin d’élaborer un projet de loi pour la famille qui soit conforme à la Charia islamique.

Et Allah est Plus Savant

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