S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie internationale du Fiqh islamique (AIFI), a prononcé un discours liminaire à l’ouverture du symposium scientifique virtuel organisé par le Conseil Général des Banques et Institutions Financières Islamiques (CIBAFI) sous le titre “L’autonomisation économique de la femme: Le rôle des institutions financières islamiques pour combler les lacunes actuelles”, tenue le lundi 21 Dhu al-Qi’dah 1443, correspondant au 20 juin 2022.
Au début de son discours, Son Excellence a remercié les organisateurs de cet événement d’avoir choisi ce thème qui est l’une des questions les plus sensibles et importantes dans le monde musulman et dans un grand nombre d’autres pays, soulignant que ” la question de la participation active et complète des femmes au développement des différents aspects de la vie sur le plan social, culturel, politique et économique, est un devoir religieux, une nécessité moderne et un intérêt temporel, car la Charia ne fait pas de différence entre un homme ou une femme dans le domaine des bonnes actions, mais promet à chacun d’entre eux une bonne vie s’ils font une bonne action selon la parole du Tout-Puissant : (Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions.) {Surat An-Nahl, Verset : 97.} Par conséquent, l’autonomisation économique des femmes est essentielle à la prospérité et à la croissance économique de toute société. Son Excellence a souligné que “malgré les grands efforts qui ont été déployés au fil des ans dans bon nombre de nos pays musulmans pour autonomiser les femmes, leur fournir les compétences nécessaires et leur donner des chances égales d’atteindre l’émancipation économique, il reste encore du travail à faire pour combler les lacunes dans l’intégration économique des femmes et leur participation à la vie économique, que ce soit au niveau de la production, de l’investissement ou de la distribution.”
Son Excellence a ajouté que la Charia a garanti tous les droits économiques de la femme depuis longtemps, et a exhorté sa bonne éducation ainsi que sa participation active au développement de l’économie, et à la création de la richesse nationale. La Charia l’a également considérée comme la partenaire de l’homme dans le processus de construction et de renaissance des nations et lui a ordonné d’accomplir des devoirs non différents de ceux assignés à son frère l’homme, soulignant l’importance de la contribution des deux sexes à la réalisation de la renaissance, du progrès et du développement. Son Excellence a affirmé que “les veritables enseignements de l’Islam garantissent aux femmes tous les droits politiques, économiques, sociaux, éducatifs et culturels qui sont garantis à leurs frères. Le Saint Coran dit : ((Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable..) {Surat At-Tawbah, Verset : 71} et (Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie.) {Surat An-Nahl, Verset : 97}. L’Islam a toujours été un précurseur en donnant aux femmes tous leurs droits légitimes et civils, tels que leur droit à l’éducation, à la santé et au travail, ce qui signifie qu’il n’y a aucune relation entre l’Islam et les pratiques et abus qui rabaissent les femmes et portent atteinte à leurs droits et à leur exclusion.”
En conclusion de son discours, Son Excellence a évoqué les défis quotidiens auxquels sont confrontées les femmes musulmanes dans la vie sociale, économique et politique, ou encore au niveau des opportunités qui devraient être exploitées pour leur permettre de contribuer à l’avancement du développement. Son Excellence a appelé les institutions financières islamiques à jouer un rôle central dans l’autonomisation des femmes et à combler les énormes écarts qui existent entre les hommes et les femmes à cet égard. Son Excellence a souligné que cela peut se faire en fournissant des services financiers personnalisés et d’offres numériques qui tiennent compte des besoins des femmes et augmentent leur accès aux financements qui leur permettent de s’engager dans l’entrepreneuriat et de créer de la richesse et des emplois. Les institutions financières peuvent également y contribuer en augmentant la représentation des femmes sur le lieu de travail et en créant des environnements appropriés pour qu’elles puissent progresser et occuper des postes de direction dignes de leur niveau d’études et de leur expérience pratique.
Il convient de noter que le symposium a réuni un bon nombre d’experts internationaux afin de discuter de la question de l’autonomisation économique des femmes et du rôle des institutions financières islamiques pour y parvenir. Le webinaire a essayé de comprendre les facteurs essensiels de l’autonomisation économique des femmes et les obstacles à sa réalisation. Le symposium a examiné également les outils des institutions financières islamiques pour parvenir à l’autonomisation économique des femmes et les opportunités que cela offre pour le développement économique et durable.
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