A l’aimable invitation de la Délégation Permanente du Royaume d’Arabie Saoudite auprès de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), en sa qualité de Président de l’actuel Sommet Islamique et Président du Comité Exécutif, Dr. Abdel Fattah Mahmoud Abnauf, Directeur de la Planification, de la Coopération Internationale et des Relations Extérieures, représentant le Secrétaire général de l’Académie, a pris part à la réunion d’urgence du Comité Exécutif avec des membres ouverts, concernant l’incident de l’incendie du Coran en Suède, le dimanche 14 Dhul Hijja 1444, correspondant au 2 juillet 2023, au siège du Secrétariat général de l’OCI à Jeddah.

La réunion a débuté par un discours de la délégation saoudienne, qui a souligné la nécessité d’activer l’Observatoire de l’islamophobie afin qu’il joue le rôle souhaité et tire parti de la Journée internationale contre l’islamophobie, d’organiser davantage de réunions éducatives et culturelles pour faire connaître les symboles religieux, de renforcer les activités des bureaux de l’OCI à l’étranger et d’inclure la profanation du Saint Coran et de la religion parmi les priorités des réunions des ministres des affaires étrangères et des conseils et conférences de l’ONU, afin de prendre des mesures plus concrètes contre ce phénomène.

Pour sa part, le Secrétaire général de l’OCI a souligné le besoin urgent d’activer les lois et règlements internationaux pour atténuer les insultes répétées aux symboles islamiques et promouvoir une compréhension correcte du principe de la liberté d’expression, avec l’aspiration, à travers cette réunion, de prendre des mesures pour répondre aux actes d’intolérance, de discrimination et de mépris de la religion en vue de protéger notre livre divin et notre noble religion.

Cette intervention a été suivie par celles des États membres du Comité exécutif, dont la Turquie, le Pakistan et le Cameroun. Le représentant permanent de la Turquie a également exhorté à activer l’Observatoire de l’islamophobie, à activer l’aile diplomatique de l’OCI en faisant pression sur les parlements et les organisations de la société civile dans ces pays, en plus de nommer un envoyé spécial pour l’islamophobie au sein de l’OCI, et à publier des communiqués de presse avec une intensité particulière, en particulier ceux de l’Europe occidentale.

Le représentant permanent de la République islamique du Pakistan s’est élevé contre la justification de ces actions sous le prétexte de la liberté d’expression et leur utilisation comme prétexte pour profaner les écritures, tout en appelant à la coopération de tous pour atténuer ces actions malveillantes et prendre des mesures concrètes contre ces actes qui offensent l’Islam et les Musulmans.

Le représentant permanent du Cameroun a parlé de la nécessité de condamner fermement ces actions répétées et abusives qui se sont produites sous les yeux des autorités suédoises, soulignant que, par exemple, son pays, le Cameroun, malgré sa diversité culturelle et la liberté de pratiquer la religion, vit en parfaite harmonie, et que rien ne s’est jamais produit dans leur pays qui offense quelque religion que ce soit. Il a également saisi l’occasion pour condamner fermement ces actions qui conduisent à la haine des autres peuples et religions et il a souligné que le soutien au dialogue, au renforcement des relations et au respect des autres ne signifie pas permettre et accepter de tels comportements sous le prétexte de la liberté d’expression, en plus d’exprimer la nécessité de se concentrer sur l’activation de l’Observatoire de l’islamophobie en préparant les études et les documents nécessaires et de s’appuyer sur les moyens nécessaires à prendre.

Il convient de noter que le représentant de l’Académie a indiqué au représentant permanent du Royaume d’Arabie Saoudite, président de la session, S.E. l’Ambassadeur Dr. Al-Suhaibani, que l’Académie avait publié une déclaration dénonçant l’incident en arabe, en français et en anglais. La réunion du Comité exécutif a donc publié une déclaration finale, dont un nombre de paragraphes sont inspiré par la déclaration publiée par l’AIFI.