La délégation de la Oumma rencontre le ministre afghan de l’enseignement supérieur à la fin de sa visite
6 September، 2023

La délégation des érudits de la Oumma a conclu sa visite en Afghanistan mardi après-midi, 19 Safar 1445, correspondant au 5 septembre 2023, par une réunion avec S.E. Mullah Nada Muhammad Nadeem, ministre de l’enseignement supérieur de l’autorité actuelle en Afghanistan, au siège du ministère dans la capitale, Kaboul.

La réunion a débuté par une récitation du Saint Coran. S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie et chef de la délégation, a prononcé un discours dans lequel il a exprimé les sincères remerciements et la reconnaissance de la délégation aux autorités afghanes pour leur hospitalité et leur accueil chaleureux au cours des cinq jours passés à Kaboul. Son Excellence a également exprimé la joie de la délégation devant les réalisations de l’autorité afghane au cours des deux dernières années pour étendre son influence et son autorité sur tous les gouvernorats du pays. Son Excellence a souligné que la délégation considère la rencontre avec le ministre responsable de la sécurité intellectuelle et de la préservation des valeurs et de la sécurité de leur patrie comme l’une des réunions les plus importantes pour la délégation, ” parce que le but principal de la visite de la délégation est d’accomplir le devoir de donner des conseils au nom de Dieu, de son livre, de son messager, des imams des musulmans et du grand public sur cette question importante qu’est l’éducation des filles “.

“Votre Excellence, les érudits de l’Oumma lancent un appel au Commandeur des croyants et à son gouvernement, par l’intermédiaire des ministères de l’éducation et de l’enseignement supérieur, pour permettre aux filles et aux garçons d’Afghanistan de recevoir une éducation, tant religieuse que mondaine, à tous les niveaux. Ils lui lancent un appel spécial et urgent pour qu’il ait la bonté de donner l’ordre tant désiré de rouvrir les portes des universités et des collèges aux filles qui ont été privées de poursuivre leurs études, car chaque jour qui passe pour une fille afghane privée d’éducation religieuse ou mondaine est considéré comme un triste jour pour tout musulman qui a une once de foi dans son cœur, et chaque jour qui passe pour une fille afghane privée de retourner étudier dans les universités et les collèges, ce jour-là est considéré comme un triste jour ; Par conséquent, les érudits de l’Oumma tiennent Son Excellence le ministre responsable de leur avoir transmis cet appel, et ils le tiennent également responsable de continuer à fournir des conseils fidèles au Commandeur des croyants en sa qualité de mentor vertueux dans le domaine de l’éducation, In Cha Allah.”

Son Excellence a conclu son discours en déclarant qu’il avait ressenti une profonde tristesse hier après avoir lu les résultats du lycée en Afghanistan, qui ne comprenaient le nom d’aucune fille ! Cela signifie que cette année, aucune fille n’entrera l’université. Ce sera une triste année académique, Excellence Monsieur le Ministre, j’espère que vous, frères de la délégation de l’Oumma, ferez tout votre possible et tout ce qui est en votre pouvoir pour remédier à ce problème le plus tôt possible afin que nos filles puissent obtenir des certificats secondaires qui leur permettront de poursuivre leurs études dans les universités et les collèges dans toutes les spécialisations dont la chère société afghane a besoin.

Mon frère, Son Excellence le ministre, la délégation de érudits estime que les raisons invoquées pour suspendre les études des filles dans les universités peuvent toutes être résolues facilement et sans qu’il soit nécessaire d’attendre longtemps, en adoptant un système de séparation entre les établissements d’enseignement supérieur pour filles et les établissements d’enseignement supérieur pour garçons, comme c’est le cas dans un certain nombre de pays musulmans et d’institutions islamiques, comme Al-Azhar Al-Charif, et en mettant en œuvre ce système, le problème de l’engagement des filles à porter le hijab au sein des collèges disparaîtra, car ce qu’une femme doit couvrir devant une autre femme est ce qui se trouve entre le nombril et les genoux, selon toutes les écoles de droit islamique. Quant au problème des programmes, l’Émirat islamique peut bénéficier des programmes disponibles dans un certain nombre de pays islamiques en fonction de ses besoins et de son affinité avec sa réalité et ses circonstances, en plus d’une révision qui ne nécessite pas beaucoup de temps, en particulier en ce qui concerne les spécialisations purement scientifiques.

Pour sa part, Son Excellence le ministre a exprimé ses sincères remerciements à la délégation de érudits pour avoir visité l’émirat afin de prendre des nouvelles de leurs frères, et a souligné que l’émirat en général, et son ministère en particulier, accueillent tous les conseils précieux et les suggestions fructueuses offerts par la délégation, car il est convaincu qu’il s’agit de conseils fraternels sincères émis par des érudits qui souhaitent le bien et la prospérité pour l’Afghanistan. Son Excellence a ensuite abordé la question de la suspension des études des filles dans les universités, attribuant cette situation aux difficultés logistiques et à la qualité de l’infrastructure qui n’est pas compatible avec la vision de l’émirat, soulignant que l’émirat croit pleinement au droit des filles d’étudier dans les universités et les collèges dans les spécialisations. Une tâche qui correspond à leur réalité et aux besoins de la société afghane. Son Excellence a ensuite confirmé qu’un comité travaillait à la révision des programmes d’études et qu’une fois qu’ils seront achevés et que les besoins logistiques seront satisfaits, les jeunes filles reprendront leurs études dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur.

S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, chef de la délégation de l’Oumma, a appelé les érudits à poser leurs questions à Son Excellence le Ministre sur tous les sujets et questions liés à l’objet de la visite de la délégation. Parmi les questions posées par les érudits, il y avait leur demande sur le nombre d’étudiantes affectées par cette décision, et sur leur sort après presque une année académique. La délégation a commencé à se remettre des questions comme dans quelle mesure il était nécessaire de suspendre les études des filles parce qu’un petit nombre d’entre elles ne portaient pas le hijab. Il est possible de suspendre ces filles sans devoir suspendre les études de tout le monde. Ils se demandent également dans quelle mesure il existe une réelle différence entre les programmes d’études actuellement enseignés aux garçons dans les universités et les collèges et les programmes d’études sur lesquels la commission travaille. Sur son examen des filles, et plus précisément, pourquoi ne suspendait-elle pas également l’étude des garçons jusqu’à l’achèvement de l’examen des programmes et ne suspendait-elle pas l’étude des filles tant que les programmes actuels sont corrompus aux yeux de l’émirat ? Suite à ces questions et aux réponses fournies par Son Excellence le Ministre, S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, le chef de la délégation, a demandé une fois de plus à Son Excellence le Ministre de transmettre l’appel des érudits au Commandeur des croyants afin de mettre fin à la souffrance des filles qui ont été lésées et qui le sont encore par la suspension de leurs études, d’autant plus qu’il existe des solutions à tous les problèmes et à toutes les difficultés, à commencer par le problème de la mixité, le problème du hijab, et le problème des programmes d’études, en adoptant le système de séparation pour résoudre les problèmes de mixité et de non-respect du hijab, et quant au problème des programmes, il ne concerne pas les filles sans les garçons, et il n’y a pas de différence entre les cours de médecine ou d’infirmerie pour les garçons et les cours de médecine et d’infirmerie pour les filles, ils sont tous les mêmes, et il en va de même pour les cours de mathématiques, de physique, de chimie et de biologie et autres, ce qui signifie que la question des programmes n’est pas vraiment un véritable problème pour tous ceux qui ont enseigné à l’université.

Finalement, les érudits ont quitté Kaboul et sont rentrés sains et saufs dans leur pays.

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