La directrice de la famille et des femmes participe à la conférence internationale de Turquie sur la famille et les menaces mondiales
12 May، 2024

Mme Sarah bint Amjad Hussein Badewi, directrice du département des affaires de la famille, des femmes et de l’enfance, a représenté l’Académie internationale du Fiqh islamique à la conférence internationale organisée par l’Université de Gaziantep en Turquie, intitulée “La famille face aux menaces mondiales”, entre le 10 et le 12 mai 2024. Mme Badewi a prononcé un discours lors de la séance d’ouverture de la conférence le vendredi 2 Dhoul Quida 1445, correspondant au 10 mai 2024, en présence du vice-ministre de la famille et des services sociaux et du maire de Gaziantep.

Mme Badewi a commencé son discours en déclarant “Je suis honorée de faire partie de cette conference et d’y contribuer, au nom de l’Académie internationale du Fiqh islamique, aux discussions sur la famille et ses défis contemporains. Je félicite les organisateurs d’avoir choisi ce sujet important et d’actualité, surtout si l’on considère les défis actuels auxquels sont confrontées les relations familiales. Comme beaucoup d’entre vous le savent, la préservation de la lignée et le maintien du caractère sacré de la famille est l’un des objectifs fondamentaux de la charia, reconnu comme l’un des cinq objectifs universels communs à toutes les religions et croyances. C’est donc un honneur pour moi de représenter le Secrétaire général de l’Académie internationale du Fiqh islamique et de mettre en lumière certaines des résolutions émises par l’Académie sur l’importance de la famille et de sa préservation”.

Elle a expliqué que sa contribution à la conférence consistera à donner un bref aperçu de l’Académie internationale du Fiqh islamique, à présenter des exemples de résolutions importantes qu’elle a publiées, puis à aborder les défis les plus critiques qui menacent la famille à cet égard, à savoir l’homosexualité, l’homosexualité et le mariage différé. En ce qui concerne la brève présentation de l’Académie, elle a déclaré que “l’Académie internationale du Fiqh islamique, sous l’égide de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), est la plus haute autorité en matière de jurisprudence pour le monde musulman et ses communautés. Créée en 1981 par les dirigeants des 57 États membres de l’OCI, elle a pour principal objectif de clarifier les règles appropriées de la charia sur les questions d’actualité, de fournir des solutions charia aux problèmes de la vie contemporaine et de répondre aux défis et aux développements qui surviennent dans la vie des musulmans du monde entier. L’Académie clarifie la position de l’islam sur divers sujets et questions, y compris les questions de foi, de famille et de transactions financières, tout en appelant à la modération, à la tolérance et à la coexistence”.

Elle a souligné que l’Académie a toujours défendu avec vigueur et constance “le caractère sacré de l’institution familiale et rejette toute menace à leur stabilité et à leur prospérité. En outre, elle donne la priorité à la protection des droits des femmes et des jeunes filles en tant que partenaires essentiels du développement national. La vision de l’Académie est basée sur les principes de l’Islam et tourne autour de la promotion de la paix, de la modération et de la compassion dans la société ; pour réaliser cette vision, l’Académie a publié des résolutions essentielles liées aux questions de la famille, des femmes et de l’enfance, y compris la résolution n° 114 (8/12) sur la Déclaration islamique sur le rôle des femmes dans le développement de la société musulmane, qui stipule ce qui suit:

“Deuxièmement :La famille fondée sur le mariage conforme à la Charia est la pierre angulaire de l’édi2cation de la société saine. C’est pourquoi l’Islam refuse toute autre vision de la famille et toute autre relation de remplacement en dehors du cadre de la Charia. Ainsi, et compte tenu de sa maternité et de ses autres particularités, il revient à la femme le rôle essentiel pour établir la stabilité et le confort de cet édifice familial. Troisièmement :La maternité est l’une des fonctions naturelles de la femme dans sa vie. De fait, elle ne peut réaliser cette noble mission de la meilleure manière et former les générations à venir si ce n’est en obtenant tous ses droits islamiques a2n de mener à bien sa fonction dans les domaines de la vie qui lui sont spéci2ques. Quatrièmement :La femme et l’homme sont égaux dans la dignité et l’humanité, de même que la femme a des droits et des devoirs qui correspondent à sa nature, ses capacités et sa constitution. Alors que l’homme et la femme jouissent de caractéristiques diCérentes, il n’en reste pas moins qu’ils sont complémentaires dans les responsabilités qui incombent à chacun d’eux dans la Charia. Cinquièmement :L’invitation à respecter la femme dans tous les domaines et le refus de la violence, dont elle souCre encore dans certaines sociétés, comme la violence domestique, l’abus sexuel, la pornographie, la prostitution, sa mercantilisation et le harcèlement sexuel qui sont constatés dans beaucoup de sociétés qui déprécient la valeur et la dignité de la femme et lui dénient ses droits légaux, ces dernières pratiques étant étrangères à l’Islam et n’y sont liées d’aucune manière.”

Elle a également mentionné que l’une des résolutions importantes publiées par l’Académie sur le même sujet est la Résolution n° 38 (13/4) sur la lutte contre les fléaux moraux : “Mettre en place les programmes scienti2ques en vue de sauvegarder l’authenticité et le patrimoine de l’Islam, mettre en échec toutes les tentatives d’occidentalisation d’aliénation de l’identité et de dépersonnalisation et contrecarrer toutes les formes d’invasion intellectuelle et culturelle qui sont en contradiction 70 avec les principes moraux islamiques. Souligner la nécessité de mettre en place un contrôle islamique strict des activités touristiques et de l’envoi de missions à l’étranger afin d’éviter ce qui pourrait être à l’origine d’atteinte aux fondements et aux vertus de la personnalité islamique.”

Mme Badewi a conclu son commentaire sur les résolutions de l’Académie en disant : “Sur la base de ces résolutions et d’autres, l’Académie internationale du Fiqh islamique exhorte les États membres de l’OCI à adhérer aux enseignements de l’Islam et à éviter tout ce qui les contredit, et à souligner que la famille est la cellule de base de toutes les sociétés, et qu’elle est formée par le lien sacré entre l’homme et la femme, tel que prôné par toutes les religions”. Elle a ensuite parlé directement et explicitement de la menace la plus grave qui pèse sur la famille dans les sociétés contemporaines, y compris les sociétés musulmanes, comme la reconnaissance généralisée des nombreux défis qui menacent la structure familiale traditionnelle composée d’un homme et d’une femme, l’un des plus alarmants étant la revendication par des groupes tels que les communautés LGBT de leurs droits à établir leurs modes de vie en tant que soi-disant familles. Ces revendications sont très controversées et provoquent des divisions entre les communautés musulmanes traditionnelles et les communautés religieuses en Occident. Il est donc nécessaire de promouvoir et de défendre la conception traditionnelle du mariage et de la famille pour le bien de l’humanité et pour préserver l’espèce humaine de l’érosion et de l’extinction. L’Islam fournit des orientations claires et cohérentes sur l’institution du mariage et la formation de la famille et rejette tout ce qui s’écarte de l’ordre naturel et de la continuité de l’espèce humaine. Cette conférence arrive donc à point nommé et s’inscrit pleinement dans la mission de notre institution. Nous invitons les organisations qui partagent ces valeurs à unir leurs efforts pour promouvoir le concept unique et naturel de la famille”.

En outre, elle a fait référence à la résolution n° 4/43c de la Commission permanente indépendante sur les droits de l’homme basée sur le mandat émis par le 43e Conseil des ministres des affaires étrangères de l’OCI, selon laquelle la famille naturelle, composée d’un père, d’une mère et d’enfants, a toujours été la pierre angulaire de la promotion des relations sociales, de l’éducation des enfants et de la transmission des valeurs, visant à construire des sociétés prospères et dynamiques à travers le temps et les cultures, le sens fondamental du mariage, défini comme l’union d’un homme et d’une femme, est resté essentiel pour nourrir, promouvoir et protéger la famille et la société. Toutefois, ces derniers temps, l’institution du mariage a été attaquée par ceux qui tentent de la redéfinir radicalement pour y inclure “l’union de deux personnes quelconques”, c’est-à-dire “l’union entre personnes du même sexe”. Elle a souligné que le mariage dans l’islam est un contrat religieux sacré entre un homme et une femme qui impose des droits et des devoirs visant à la procréation, au soin et au développement harmonieux des enfants et de la société dans son ensemble. Le Coran explique que le mariage, une union entre les sexes, est une combinaison d’amour, de tendresse et d’attention, de sorte que chacun trouve en l’autre la plénitude, le réconfort et le soutien (Coran 30:21). Cette relation va au-delà des rapports sexuels et s’étend à l’épanouissement psychologique et spirituel. Le Coran condamne clairement l’homosexualité. Dans le Coran, les homosexuels sont qualifiés de “peuple de Lot”. Quant à notre prophète Muhammad (PSSL), il est prouvé qu’il a dit : “Allah a maudit ceux qui agissent comme le peuple de Lot”. Par conséquent, nous continuons à exprimer notre ferme opposition et notre rejet du concept d’orientation sexuelle et d’identité de genre, qui est juridiquement erroné et qui divise profondément, et nous pensons qu’il est nécessaire de présenter un contre-récit bien documenté sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre (du point de vue du droit islamique et du droit international des droits de l’homme) en partenariat avec tous les segments de la société, en particulier les chefs religieux, les jeunes et les médias, et de le diffuser largement à l’aide de moyens numériques. Nous appelons également à la formation d’une coalition plus large pour prendre les mesures nécessaires afin que les jeunes reçoivent une éducation islamique appropriée qui leur permette d’adhérer aux principes et à la morale de l’islam et les aide à survivre au vide spirituel qui les pousse à s’adonner à la drogue, aux boissons alcoolisées et à toutes les formes d’immoralité. Ils doivent participer aux affaires nationales et se voir confier des responsabilités en fonction de leurs capacités et de leur spécialisation. C’est pourquoi nous mettons en garde contre les fausses représentations médiatiques qui déforment la véritable image de l’islam et le rôle qu’il a joué dans la préservation de la famille traditionnelle et des valeurs familiales”

Mme Badewi a également parlé d’un autre défi qui menace la famille à notre époque, à savoir le report du mariage en raison de la pauvreté et des privations, et a appelé à résoudre ces défis en facilitant le mariage et en réduisant ses coûts et ses modalités afin de préserver l’espèce humaine.

Elle a conclu son discours en déclarant : “À l’Académie internationale du Fiqh islamique, nous pensons qu’il est urgent de renforcer la coopération et la solidarité pour mettre en œuvre des valeurs communes à l’échelle mondiale. La préservation du caractère sacré de la famille, en particulier du mariage traditionnel et naturel, est un défi majeur qui doit être fermement défendu. Le concept de mariage, défini comme un contrat légal entre adultes consentants visant à former une famille et à assurer la continuité de l’espèce humaine, doit être uni pour protéger et renforcer les institutions familiales, en particulier le mariage traditionnel, contre toutes les menaces et tous les défis. Pour ce faire, il est nécessaire de mettre en commun les ressources intellectuelles afin de développer une stratégie coordonnée qui définisse clairement les caractéristiques uniques du mariage. Pour contrer ce phénomène entourant l’orientation sexuelle et l’identité de genre, il faut élaborer un récit complet en collaboration avec différents secteurs, notamment les chefs religieux, les jeunes et les médias, en utilisant les technologies modernes de l’information et de la communication pour diffuser largement le message et contrer la propagande contre cette position, et les gouvernements et les institutions doivent faire tout leur possible pour faciliter le mariage pour ceux qui le recherchent”.

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