Résolution n° 242 (4/25): Réciter dans une autre langue que l’arabe pendant la Salat
28 July، 2023

Au nom d’Allah,

Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes. Que les éloges, et le Salut soient sur notre Maître Mohammed, Ultime Messager, sur les Siens et sur Ses Compagnons.

Résolution n° 242 (4/25)

Réciter dans une autre langue que l’arabe pendant la Salat

Le Conseil de l’Académie internationale du Fiqh islamique, réunie en sa 25e session à Jeddah, Royaume d’Arabie Saoudite, du 29 Rajab au 3 Chabane 1444H (20-23 février 2023),

Ayant examiné les études présentées à l’Académie sur le phénomène de la récitation de la Salat en autres langues que l’arabe,

À la lumière des recherches présentées par les membres de l’Académie sur cette nouvelle tendance qui consiste à réciter dans une autre langue que l’arabe pendant la Salat en prononçant des traductions des sens des versets du Saint Coran et des adhkaar (évocations) obligatoires en prière à la place de la récitation du Saint Coran, et des adhkaar en langue arabe qui est la langue dans laquelle le Noble Coran a été révélé,

Ayant conclu que cette tendance n’est en rien liée à la célèbre divergence autour de la question jurisprudentielle concernant la récitation en une autre langue que l’arabe lors de la Salat,

Ayant écouté les discussions et les délibérations des membres et des experts de l’Académie, et afin de prévenir les méfaits de ce phénomène dangereux,

Décide ce qui suit

Premièrement : L’accomplissement de la salat en arabe a été transmis par un nombre innombrable de textes de manière explicite ou implicite et constitue l’un des rites de l’islam que la Oumma a pratiqué unanimement depuis l’époque des Sahaba (RA) jusqu’à nos jours. Il n’est donc pas permis d’y déroger.

Deuxièmement: La salat dans une langue autre que l’arabe n’est pas valide. Il n’y a aucune excuse pour qu’une personne n’apprenne pas en arabe les versets du Coran et les Adhkar (évocations) qui doivent obligatoirement y être telles que le takbir, le tasbih, le tasmi’, le tahmid, le tachahoud et autre. Les seules exceptions sont les personnes récemment converties à l’islam ou les personnes totalement incapables d’apprendre la langue arabe.

Troisièmement: Les musulmans considèrent de manière unanime que la traduction des sens des versets du Noble Coran ne fait en rien partie du Coran, car le mot Coran est un nom qui englobe à la fois les mots et le sens, et désigne la parole d’Allah inimitable et rapporté par d’innombrables sources, révélée au Prophète Mohammed (PSSL) dans une langue arabe éloquent et dont la lecture est un acte d’adoration et présente entre les deux couvertures du Mouṣḥaf.

La traduction du sens des versets du Noble Coran n’est ,quant à elle, pas la parole d’Allah. Ce ne sont que des paroles humaines, dépourvues de caractéristiques miraculeuses et ne sont pas exemptes de fautes ni d’erreurs et leur lecture n’est en soit pas un acte d’adoration.

Quatrièmement : La prière accomplie en récitant la traduction des sens des versets du Noble Coran et adhkaar obligatoire n’est pas valide et doit être accomplie à nouveau puisque l’un des piliers fondamentaux de la salat a été délaissé, à savoir la récitation du Noble Coran en arabe, tel qu’il a été révélé au Messager d’Allah (PSSL).

Cinquièmement : Les autorités officielles ont le droit de punir toute personne qui accomplit ou préconise la salat dans une langue autre que l’arabe, en raison des méfaits découlant de tels agissements et qui sont le prétexte d’éloigner les gens du Noble Coran, en se contentent de la traduction du sens de Ses versets et semer la division au sein de la Oumma par le biais tensions ethniques.

Recommandations

  • Exhorter les gouvernements des États membres de l’OCI et les institutions concernées par les questions liées aux sociétés musulmanes à prendre des mesures contre les partisans de l’accomplissement de la salat en récitant la traduction des sens des versets du Noble Coran et des adhkaar et qui ont commencé à se répandre dans certains États membres de l’OCI et dans certaines sociétés musulmanes à l’étranger, et qui sont soutenu par des groupes et des organisations suspectes et haineuses de l’Islam qui cherchent à semer la discorde entre les musulmans.
  • Appeler les autorités émettrices de Fatwas, les institutions religieuses, les conseils et les académies du Fiqh, ainsi que les imams et les prédicateurs, à mettre l’accent sur les dangers de ce phénomène et ses effets néfastes sur l’unité de la Oumma.
  • Appeler les différentes institutions, y compris les universités, les instituts et les centres scientifiques, à faciliter l’apprentissage de l’arabe pour permettre à chaque musulman de lire le Noble Coran en arabe qui est la langue choisie par Allah le Plus Haut pour Sa Noble Parole à l’éloquence et aux termes inimitables pour les créatures.

Allah est plus Savant.

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