Qu’Allah ait pitié de vous, notre bien-aimé Moufti de Tunisie.
{Chaque âme goûtera la mort, puis vers Nous vous serez tous retournés} (Al-Ankabut : 57).
{Qui, lorsqu’ils sont confrontés à une catastrophe, disent, sûrement à Allah nous appartenons et à Lui nous retournerons tous} (Al-Baqarah: 156).
En effet, quelques-uns sont les érudits fermes qui osent révéler leurs idées novatrices et leurs jugements créatifs sur des questions et des sujets que le public considère interdits de tout renouveau et interdits de tout ijtihad.
Quelques-uns de ces érudits qui ne prêtent pas attention aux accusations arbitraires qui les affectent dans leurs intentions et leur loyauté tant qu’ils sont sincères dans leurs jugements et opinions envers leur Dieu unique. Quelques-uns sont aussi ces érudits qui contemplent avec une profondeur et une précision infinies les significations du Noble Coran et de la grande direction prophétique. Ils cherchent refuge dans les intentions dispersées en eux, et ils prononcent les paroles abondantes des ancêtres passés à leur sujet, afin de trouver des solutions efficaces aux calamités et aux actualités de l’époque.
Parmi eux sont les érudits que Allah le Tout-Puissant a guidé pour disposer du rapport du jugement d’Allah comme obligatoire à un moment donné, et non comme obligatoire à d’autres moments.
Nous croyons que notre défunt savant, Cheikh Dr. Othman Batikh, décédé le matin du mardi 29 de Rabi ‘al-Awwal 1444, était à juste titre l’un de ces savants contemporains dont nous avons mentionné certains de leurs rares qualités et mérites. Il était un modèle d’humilité, un exemple de patience et de sérénité, de dignité et de tranquilité. Oui, il était peu bavard, réfléchi, sobre dans l’analyse, sobre dans la critique, profond dans la contemplation et droit dans la vision. Ses interventions précises et ses commentaires profonds lors des sessions de l’Académie ont été salués et appréciés de tous, car il alliait dans ses analyses la justesse du juriste qui est aussi faqih et la sagesse du Faqih qui est aussi juriste. Ses analyses réussies des questions ont été affinées par les années qu’il a passées à assumer la magistrature dans les tribunaux tunisiens. De plus, son Ijtihad réaliste concernant les crises toutes ces années était légitime grâce aux années qu’il a passées en tant que Grand Moufti de Tunisie, contemplant et méditant sur les solutions appropriées et correctes à ces crises.
Le départ de ce vénérable savant est un moment de calamité et un grand événement. L’Académie Internationale du Fiqh islamique (AIFI), la présidence, le secrétariat, les membres et les experts profitent de cette triste occasion pour présenter leurs sincères condoléances à l’honorable peuple tunisien, aux dirigeants et au peuple, ainsi qu’à la famille du défunt, ses proches et ses admirateurs. Nous levons les mains d’humilité et de supplication vers le Noble Seigneur pour que notre cheikh et notre professeur soit couvert de l’immensité de sa miséricorde, de son grand pardon, de sa grande indulgence, et qu’il le rassemble le Jour du Jugement avec les prophètes , les véridiques, les martyrs, les justes et ceux sont les meilleurs compagnons. Nous prions également Allah le Tout-Puissant qu’il inspirera sa famille et ses proches patience, réconfort et contentement avec ce qu’il a décrété.
A Allah nous appartenons et à Lui nous retournerons tous.
Au nom de toute l’AIFI
Prof. Koutoub Moustapha Sano
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