A l’aimable invitation de Son Excellence Cheikh Abdullah bin Mahfoud bin Bayyah, Président du Forum de la Paix d’Abu Dhabi, Son Excellence Professeur Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique (AIFI), a participé à la Troisième Conférence Africaine pour la Promotion de la Paix organisé par le Forum de la Paix d’Abu Dhabi, durant la période du 24 au 26 Joumada II 1444H, correspondant au 17 au 19 janvier 2023G, dans la capitale mauritanienne, Nouakchott.
La conférence s’est tenue sous le haut patronage de Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazwani, Président de la République Islamique de Mauritanie, et en partenariat entre le gouvernement mauritanien et le Forum Africain pour la Promotion de la Paix, qui est l’un des initiatives du Forum d’Abu Dhabi pour la paix aux Émirats arabes unis. Cette année, la conférence a choisi le slogan “Entrez tous dans la paix”, faisant l’éloge du modèle émirati de tolérance et de coexistence, appelant à l’inspiration dans l’élaboration de stratégies et de plans pour promouvoir la paix en Afrique. La conférence a rappelé la grande importance d’unir les efforts des savants du continent pour faire face aux courants d’extrémisme et de violence et suivre le rythme des efforts des gouvernements pour établir un front intellectuel pour défendre les patries en répandant la stabilité et en éteignant les flammes des guerres alimentées par conflits et haines.
La conférence a également vu la tenue du sommet « Jeunes et Femmes… Artisans de la paix en Afrique », présidé par Son Excellence l’épouse du Président de la République, la Première Dame Dr. Maryam bint Mohammad Fadel Al-Dah, et la participation de dizaines de jeunes et de femmes leaders, en présence d’un groupe de responsables gouvernementaux et de savants africains, où le sommet a souligné la nécessité de renforcer et d’activer le rôle des jeunes et des femmes dans la construction de la paix locale, et de contribuer à l’élaboration des politiques et construire des partenariats pour renforcer la stabilité des sociétés et y maintenir la paix, appelant à encourager l’éducation des jeunes hommes, femmes et filles et leur permettant de réaliser leurs aspirations et de contribuer à la construction des nations. Dans son discours à l’ouverture de ce sommet, Son Excellence le Secrétaire général a félicité les organisateurs de la conférence, dirigés par Son Eminence Cheikh Abdullah bin Mahfoud bin Bayyah, Président du Forum, pour leurs efforts bénis dans la promotion de la paix, de la tolérance et du dialogue et consolider ces principes universels sur tout le continent africain pour désamorcer les guerres et les conflits et répandre la sécurité, la sûreté et la stabilité. Il a également félicité la République islamique de Mauritanie pour avoir adopté et accueilli à la fois la conférence et ce sommet, notant l’importance du sommet et la centralité de la question des jeunes et des femmes pour la Oumma et la plus haute importance que l’Académie attachée à cette question, et justifié la conviction de l’Académie qu’il s’agit de l’une des questions les plus importantes qui devraient recevoir l’attention des peuples de la Oumma, car elle est considérée comme la base du développement, du progrès et du développement auxquels les États et les nations aspirent, « Les femmes et les jeunes sont le pilier de la société et la forteresse et la barrière inexpugnable dans les sociétés civilisées se réfugient pour parvenir à la renaissance , au progrès et à la prospérité, et pour assurer leur sécurité et leur stabilité. Il n’y a pas de stabilité pour les nations sans leur stabilité, et il n’y a pas de progrès pour les peuples sans leur progrès, ce qui rend impossible la possibilité pour ces deux groupes importants de participer efficacement aux efforts de pointe et de pionnier en matière de civilisation et de développement. »
Dans ce contexte, Son Excellence a expliqué que l’Académie travaille avec diligence et fermeté pour corriger les idées fausses, notamment en ce qui concerne la question des femmes et leur position dans la société sur la base des dispositions des textes et des pratiques du plus grand Messager, que Dieu lui bénisse et lui accorder la paix, et les règles universelles définies qui stipulent que la mission est générale pour les hommes et les femmes, et qu’entreprendre la tâche de la succession sur terre et de construire l’univers est une responsabilité conjointe entre les hommes et les femmes. Son Excellence a souligné entre-temps que la question de l’éducation des femmes et de leur participation à l’édification des nations est une question réglée dans la charia, et seuls les ignorants peuvent en discuter et la nier en raison de la clarté des textes qui y sont contenus. Par conséquent, Son Excellence a appelé à l’autonomisation des deux sexes de tous les types d’éducation et de travail, et de la participation au leadership et à l’entrepreneuriat, et a conclu son discours en disant : « Il est temps de passer du discours théorique sur l’importance de la participation de ces deux groupes importants, qui représentent la base du progrès, du développement et de la prospérité, à un travail sérieux pour leur permettre de jouer leur rôle. Convenons que désormais, il n’y aura plus de jeune ignorant privé d’éducation, ni de jeune éduqué au chômage, et loin des centres de décision. Le temps est venu où aucune femme ne reste ignorante et privée d’éducation, ou une femme instruite chômeuse et privée de participation aux efforts de construction et de progrès. Souvenons-nous tous du dicton d’Al-Farouq : Si un mulet trébuchait en Irak, Dieu m’interrogeait à ce sujet, pourquoi n’aurais-je pas réparé la route. Par analogie, si un jeune homme ou une femme était privée d’éducation et de participation active aux efforts de développement et de progrès, Dieu nous demandait à leur sujet pourquoi ils ont été privés de ces deux droits sacrés. »
Les activités du forum ont été caractérisées par un remarquable élan interactif officiel et populaire, avec une majorité de jeunes et de femmes définis par les titres des thèmes qui ont évoqué des sujets liés à la géographie des crises, au dialogue et à la réconciliation, à la correction des concepts, au développement sur la route de la paix, et le présent et l’avenir des femmes et des jeunes. Les salles de conférence étaient remplies de grandes foules conduites par des ministres, des représentants d’organisations internationales, des responsables d’organisations islamiques, des ambassadeurs, des représentants d’agences gouvernementales, des centres et organisations internationales, des muftis, des savants, des juges, des penseurs, des universitaires et des professionnels des médias.
La déclaration de clôture du forum a appelé les principaux pays amis de l’Afrique et les organisations internationales à soutenir les efforts de paix et de développement sur le continent et a recommandé la mise en place et l’organisation de convois de paix dirigés par des imams et des notables de différentes ethnies et tribus pour être des messagers de l’harmonie et de la paix dans les régions souffrant de guerres civiles et de conflits sanglants.
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