
La session d’ouverture de la 25e session ordinaire de la Commission Indépendante Permanente des Droits de l’Homme (CIPDH) de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) s’est tenue le dimanche 18 Muharram 1447, correspondant au 13 juillet 2025, au siège de l’OCI à Djeddah. Ont assisté à la session Son Excellence M. Hissein Brahim Taha, Secrétaire général de l’OCI, des délégations des États membres, ainsi que des membres et experts de la Commission. La session a porté sur les questions relatives aux droits de l’homme, avec pour point principal à l’ordre du jour : « Le droit à l’eau dans une perspective de droits de l’homme », sujet sur lequel de nombreux experts ont exprimé leurs points de vue.
Dr Mohamed El-Amin Sylla, Chef de la Division des Recherches et Études de l’Académie, a prononcé un discours dans lequel il a transmis les salutations de Son Excellence le Professeur Koutoub Sano, Secrétaire général de l’Académie. Il a souligné que l’eau est le fondement de la vie et la source de toute existence vivante, citant le verset : « Et Nous avons fait de l’eau toute chose vivante » (Coran), ce qui confirme que l’eau est à l’origine de la création de tous les êtres vivants. Il a également évoqué l’association du Trône à l’eau, comme mentionné dans le verset : « Et Son Trône était sur l’eau », indiquant que l’eau était le commencement de la création. Il a ensuite développé l’importance de l’eau dans la vie humaine, expliquant qu’elle constitue environ 75 % du corps humain et qu’aucun être vivant ne peut survivre sans elle.
Dr Sylla s’est également référé aux enseignements prophétiques concernant la préservation de l’eau et son usage responsable, rappelant que le gaspillage de l’eau est interdit en islam. Il a cité le hadith du Prophète (PSL) concernant Sa’d ibn Abi Waqqas (RA), lorsqu’il le vit faire ses ablutions en utilisant trop d’eau et lui dit : « Qu’est-ce que cet excès ? » Sa’d répondit : « Peut-il y avoir excès dans les ablutions ? » Le Prophète (PSL) rétorqua : « Oui, même si tu es près d’un fleuve qui coule. » Il a aussi rappelé l’interdiction d’uriner dans une eau stagnante avant de l’utiliser pour les ablutions ou le bain, citant le hadith : « Que nul d’entre vous n’urine dans une eau stagnante et n’y fasse ensuite ses ablutions. » Cela met en lumière l’importance de préserver la pureté de l’eau, ce qui relève de la santé publique, et de veiller à ce que l’eau reste propre et potable.
Par ailleurs, il a présenté l’approche jurisprudentielle islamique des questions environnementales liées à l’eau. Il a indiqué que l’Académie a adopté, lors de sa 19e session (2009), une résolution interdisant le déversement de déchets nocifs en tout lieu de la planète. Cette résolution oblige les pays producteurs à traiter leurs déchets sur place sans nuire à l’environnement, et interdit aux pays islamiques de devenir des dépotoirs. Elle proscrit également tout acte portant atteinte à l’équilibre écologique ou aux intérêts des générations futures. Cette résolution reflète une position jurisprudentielle contemporaine fondée sur la règle juridique islamique : « Pas de préjudice, ni réciprocité dans le préjudice », et témoigne de l’engagement de l’Académie à protéger les ressources en eau et la propreté environnementale dans une perspective islamique.
En conclusion, Dr Sylla a affirmé que la protection de l’eau est un droit humain fondamental et que l’islam l’a exprimé de diverses manières : à travers des versets coraniques avertissant contre le gaspillage de cette grande bénédiction, des directives prophétiques incitant à la modération dans son usage et à la préservation de sa pureté, ainsi que des initiatives jurisprudentielles concrètes contre la pollution environnementale. Il a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont contribué au succès de cette session et a espéré que les discussions aboutiraient à des solutions concrètes pour garantir un accès à l’eau potable pour tous. Il a également appelé à un renforcement de la coopération internationale dans la gestion et la protection des ressources en eau.
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