Lors de la 15e conférence sur l’EFI, le S.G. a souligné que les principes et les objectifs de l’économie islamique offrent les meilleures solutions aux problème économique
21 February، 2024

S.E. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie, a participé à la session de dialogue de la 15ème Conférence sur l’économie et les finances islamiques intitulée “Le rôle de la responsabilité sociale dans le financement d’une économie humaine durable”, tenue le mercredi 11 Chabane 1445, correspondant au 21 février 2024, à Kuala Lumpur, en Malaisie.

Son Excellence a remercié les organisateurs de la conférence, la Banque centrale de Malaisie, l’Association of Islamic Economics Scholars et la faculté d’économie et de gestion de l’IIUM pour leur accueil chaleureux et leur hospitalité. Il a évoqué les effets dévastateurs des guerres violentes et terribles dans certains pays, comme la guerre civile en cours au Soudan, la guerre russo-ukrainienne et la guerre génocidaire à Gaza, en indiquant les implications négatives de ces conflits pour l’économie mondiale, et en appelant les universitaires et les décideurs politiques à poursuivre des politiques et des programmes économiques qui favoriseraient la durabilité.

Son Excellence a ensuite évoqué les objectifs de l’économie islamique, qui visent à assurer le bien-être global des individus, de la société et de l’humanité dans son ensemble, en déclarant : L’économie islamique n’aspire pas seulement à satisfaire les besoins matériels de l’individu, mais cherche également à répondre aux besoins sociaux et spirituels, et vise donc à atteindre le bien-être global de l’individu, de la société et de l’humanité dans son ensemble. Il est donc urgent d’œuvrer pour que l’économie islamique devienne une économie efficace qui contribue au développement concret et global de l’individu et de la société. De nombreux textes du Coran et de la Sunna exhortent les croyants à travailler et les encouragent à investir et à développer l’argent, et considèrent tout cela comme une sorte de culte légitime, sacré et obligatoire pour lutter contre la pauvreté, la misère et l’oppression.

En ce qui concerne l’économie durable, Son Excellence a souligné : “La durabilité dans l’économie islamique est essentielle au développement de l’économie humaine et est étroitement liée à ce que l’on appelle la responsabilité sociale des entreprises, où il existe une coopération délibérée entre les propriétaires des entreprises et les communautés dans lesquelles elles opèrent pour lutter contre la pauvreté et la misère, atteindre le bien-être et le développement global, en éliminant la corruption et le favoritisme, en promouvant la bonne gouvernance et en protégeant l’environnement et l’écosystème, contribuant ainsi à la croissance, en soutenant le travail humanitaire pour soulager les victimes de catastrophes, les personnes touchées par des épidémies et les personnes déplacées lors de conflits, ainsi qu’en luttant contre la cupidité et l’individualisme par le biais de plusieurs mécanismes connus des institutions financières, tels que la zakat, le waqf, les testaments, les dons, etc.


Son Excellence a souligné la nécessité de lier l’activité économique à la responsabilité morale, ce qui, du point de vue islamique, signifie que l’activité économique doit adhérer à de nombreuses valeurs, dont les plus importantes sont la miséricorde, la justice, l’honnêteté et la piété, lorsqu’il s’agit de satisfaire les besoins matériels, sociaux et spirituels de l’individu et de la société dans son ensemble. Il a également exigé que les entreprises soient tenues de contribuer à cette responsabilité morale et sociale afin de parvenir au bien-être et au développement global des sociétés, en exigeant d’elles qu’elles suivent les politiques et les réglementations en vigueur dans le pays d’accueil, en particulier en matière de développement national et de préservation de l’environnement.

Son Excellence a également abordé les objectifs de l’économie islamique, qui découlent des cinq objectifs de la Charia, en particulier l’objectif de préservation de la richesse, qui est représenté par cinq objectifs : (i) préserver la croissance de la richesse par le travail, l’investissement et la production, (ii) préserver la circulation de l’argent en interdisant la thésaurisation, le monopole et toute activité qui ne mène pas à cet objectif, (iii) préserver la justice en interdisant toute activité économique qui inclut l’injustice et l’agression contre les autres, comme l’usure, le jeu et la facilitation, et (iv) préserver la clarté de l’activité économique et la connaissance de toutes les parties concernées. Cela signifie interdire toute activité économique fondée sur le gharar et l’ignorance, et (v) maintenir la stabilité, ce qui est connu aujourd’hui sous le nom de durabilité, c’est-à-dire maintenir la continuité et la qualité de l’activité économique afin de parvenir à la stabilité, à la permanence, au bien-être global, ainsi qu’à la lutte contre la pauvreté et la misère dans les sociétés.

Enfin, Son Excellence a souligné que la meilleure solution aux problèmes économiques que toutes les autres théories économiques n’ont pas réussi à résoudre réside dans le retour aux valeurs et aux objectifs de l’économie islamique, appelant les chercheurs en économie islamique contemporaine à améliorer leur compréhension et leur conscience des objectifs de la charia en général, et de l’économie islamique en particulier, afin de contribuer de manière réfléchie à fournir des visions et des propositions capables de résoudre le problème économique représenté par l’incapacité des ressources financières limitées à répondre aux besoins croissants de l’individu et de la société ; comme le dit le Coran : “Il n’y a point de bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah qui connaît son gîte et son dépôt; tout est dans un Livre explicite.” (11:6), et le hadith du Prophète Mohammed (PSSL): “Certes l’esprit saint m’a révélé qu’aucune âme ne mourra tant qu’elle n’a pas complétée son terme de vie et sa subsistance. Ainsi faites preuve de taqwa envers Allah et de perfection dans vos demandes et que ne vous pousse pas le manque de subsistance à la rechercher dans la désobéissance d’Allah car certes on obtient ce qui est auprès d’Allah qu’avec son obéissance ».

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