La 26ème session de l’Académie internationale du Fiqh islamique, qui se tient dans la capitale qatarie, Doha, s’est poursuivie le mardi 8 Dhoul Qida 1446, correspondant au 6 mai 2025, avec des discussions scientifiques approfondies sur plusieurs questions contemporaines qui préoccupent les sociétés et les communautés musulmanes.
La cinquième session scientifique a été consacrée aux jeux électroniques. Les participants ont discuté des dimensions de ce phénomène mondialement répandu, en examinant ses avantages et ses inconvénients, en particulier les risques psychologiques, sociaux, comportementaux et financiers qui menacent les personnes qui en sont dépendantes. Les discussions ont abordé ces questions à la lumière des règles et des maximes de la charia, telles que le principe de “promotion du bien et de prévention du mal” et le principe “d’autorisation du bien et d’interdiction du mal”. La sixième session s’est concentrée sur l’impact des troubles mentaux sur la capacité juridique, les chercheurs expliquant les différences subtiles entre les concepts de “maladie mentale” et de “trouble mental”. Selon des études récentes, les troubles mentaux sont des groupes de symptômes cliniquement significatifs qui affectent la pensée, l’humeur ou le comportement et nuisent au fonctionnement social et professionnel d’une personne. La session a adopté la définition de l’American Psychiatric Association dans son analyse, qui était basée sur les objectifs de la Charia en matière de protection de l’esprit et de l’âme. Lors de la septième session, la conférence a examiné la gouvernance de la Charia dans les institutions financières islamiques, soulignant l’importance de structures et de mécanismes de contrôle efficaces pour garantir que ces institutions respectent les principes et les dispositions de la charia, intègrent les performances financières et le respect de la charia, et préservent les objectifs de la Charia dans les transactions économiques.
Dans ce contexte, les participants ont souligné la nécessité d’unifier la référence jurisprudentielle pour les institutions financières islamiques en tant qu’exigence juridique et professionnelle permettant d’instaurer une discipline et d’assurer la confiance et la cohérence dans les fatwas et les applications financières. Ils ont également mis en garde contre le danger que représentent les différences persistantes entre les institutions dans l’application des règles de la charia, ce qui entraînerait des turbulences sur les marchés et des fatwas contradictoires. Les participants ont appelé à l’adhésion aux résolutions collectives des institutions savantes accréditées, notamment l’Académie internationale du Fiqh islamique et l’Organisation de comptabilité et d’audit pour les institutions financières islamiques (AAOIFI). Ils ont également souligné les défis auxquels sont confrontés les conseils de la Charia dans les institutions financières, notamment les tentatives d’influencer leurs décrets et d’imposer des politiques administratives qui violent les règles de la charia, ce qui nécessite de renforcer l’indépendance de ces conseils et de leur permettre de jouer leur rôle sans pression ni restriction.
Cette session a également abordé d’autres questions jurisprudentielles contemporaines, notamment :
- Le jugement sur l’étourdissement des oiseaux et des animaux avant l’abattage et ses effets sur la permissivité de l’abattage.
- Le jugement sur l’alimentation des prématurés avec du lait de mères connues ou inconnues.
- Le jugement sur la production et la commercialisation de la viande cultivée et des OGM d’origine animale, ainsi que des produits dérivés d’insectes.
Les comités de rédaction devraient se réunir le quatrième jour pour préparer les projets finaux de résolutions et de recommandations du Conseil en vue de leur présentation au Conseil lors de sa dernière session, prévue pour le jeudi 10 Dhoul Qida 1446, correspondant au 8 mai 2025.
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