Résolution n° 240 (2/25): Les effets de la pandémie de Covid-19 sur les dispositions relatives au culte, à la famille et aux crimes
28 July، 2023

Au nom d’Allah,

Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes. Que les éloges, et le Salut soient sur notre Maître Mohammed, Ultime Messager, sur les Siens et sur Ses Compagnons.

Résolution n° 240 (2/25)

Les effets de la pandémie de Covid-19 sur les dispositions relatives au culte, à la famille et aux crimes

Le Conseil de l’Académie internationale du Fiqh islamique, réunie en sa 25e session à Jeddah, Royaume d’Arabie Saoudite, du 29 Rajab au 3 Chabane 1444H (20-23 février 2023),

Ayant examiné les études présentées à l’Académie sur les effets de la pandémie de Covid-19 sur les dispositions relatives au culte, à la famille et aux crimes,

Ayant examiné les recommandations de l’Académie lors de son Séminaire médico-juridique concernant le nouveau Coronavirus (Covid-19) : Traitements médicaux et Dispositions de la Charia, tenu par vidéoconférence le 23 Chabane 1441H (16 avril 2020),

Ayant examiné les recommandations de l’Académie lors de son séminaire médico-juridique, concernant les Jugements de la Charia liés aux vaccins contre le Covid-19, ainsi que leur achat et le financement de leur distribution avec les fonds de Zakat, tenu par vidéoconférence le 10 Rajab 1442H (22 février 2021),

Ayant écouté les discussions des membres et des experts de l’Académie,

Décide ce qui suit

Premièrement : Une pandémie désigne une maladie qui s’est largement répandue dans de vastes régions de pays voisins, affectant un grand nombre de personnes. Quant au nouveau coronavirus, il fait référence à la variante du coronavirus qui provoque une inflammation du système respiratoire et qui est également connu sous le nom de Covid-19.

Deuxièmement : le nouveau coronavirus (Covid-19) est une catastrophe sanitaire parce qu’il s’est répandu dans le monde entier. Par conséquent, les jugements de Charia qui s’appliquent aux catastrophes et aux pandémies dans la jurisprudence islamique s’y appliquent.

Troisièmement : Parmi les jugements de Charia relatifs aux catastrophes en général, et à la pandémie de Covid-19 en particulier, figurent les suivants :

  • Le gouverneur à la possibilité de prendre les mesures qui empêchent la propagation de la pandémie, y compris la suspension des prières du vendredi et les prières en groupes dans les mosquées, la participation au Hadj et à la Omra, le confinement, la fermeture des écoles ainsi que d’autres mesures visant à préserver les vies humaines.
  • Il est permis d’utiliser les fonds issus de la zakat pour l’achat des vaccins, des médicaments ou du matériel médical pour les pauvres, les nécessiteux et ceux dont les cœurs est à gagner (Al-Mou’alafatou Qouloubouhoum), car ils font partie des huit bénéficiaires légitimes de la zakat. Les vaccins, médicaments et traitements médicaux peuvent également être financés à partir d’autres sources, comme les aumônes, les dons, les awqaf ou d’autres types de donations.
  • Il est permis aux musulmans, en cas de besoin, d’anticiper le paiement de la zakat et de la verser pendant la pandémie aux patients qui ne sont pas en mesure de payer les coûts des traitements médicaux, ainsi qu’aux travailleurs et employés et autres personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie, s’ils n’ont pas suffisamment de ressources pour survivre.
  • Il est obligatoire de laver le musulman mort du coronavirus, de l’envelopper, de l’emmener au cimetière, d’accomplir sa prière funéraire et de l’enterrer, tout en prenant les mesures sanitaires de précaution. Si cela n’est pas possible, c’est le tayammum (ablution sèche) qui sera accompli, si cela reste possible.
  • Il n’est pas permis d’incinérer le corps d’une personne décédée du coronavirus. Il faut l’enterrer en prenant les mesures sanitaires de précaution qui s’imposent.
  • Les funérailles et la prière sur le défunt atteint du coronavirus doivent être accomplies selon les capacités de manière à ne pas contaminer les personnes en bonne santé.
  • La propagation volontaire du coronavirus à des personnes en bonne santé est un crime qui doit être puni proportionnellement à sa gravité.


Le Conseil de l’Académie salue les fatwas et les résolutions émises par les conseils de Charia et les conseils du Fiqh dans un certain nombre d’États membres de l’OCI, qui ont contribué à réduire la propagation de la pandémie.

Allah est plus Savant.

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