S.E. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie, a participé à la Conférence internationale : “La foi dans un monde en mutation” organisée par la Ligue Mohamedienne des Oulemas en coopération avec la Ligue islamique mondiale sous le patronage du Roi Mohammed VI, Roi du Maroc, qu’Allah le protège, les 12-13 Rabi Al-Akhir, 1446, correspondant aux 15-16 octobre 2024, à Rabat.

Des personnalités religieuses et intellectuelles internationales ont participé à la conférence, qui a donné lieu à des dialogues renommés sur les questions de foi et la dialectique de l’athéisme contemporain. Son Excellence a présidé la quatrième session, intitulée “La place des théories philosophiques et épistémologiques dans la formation des concepts, de l’histoire et de la civilisation”. Il a commencé la séance en exprimant sa profonde gratitude et sa reconnaissance à la Ligue Mohamedienne et à la Ligue islamique mondiale pour avoir organisé cette conférence importante et opportune en cette période historique difficile où la foi est confrontée à de grands défis et où les religions, en particulier les religions monothéistes, font l’objet de distorsions et de campagnes de haine, et où la croisade athée, ses idées et ses pratiques constituent le défi le plus grand et le plus vicieux des temps modernes qui doit être combattu : “Il y a une campagne féroce et dangereuse contre la philosophie et la logique dans le monde musulman, et c’est une campagne héritée dans laquelle quiconque parle de philosophie ou de logique est accusé d’hérésie, de déviation, de perversion, ou d’autres choses, comme les philosophes du passé, qu’ils soient musulmans ou non musulmans, ont été accusés autrefois”. Il a ajouté : “On peut dire sans risque de se tromper qu’un philosophe dans la langue signifie un homme sage, et la bénédiction de la philosophie est la bénédiction de la sagesse, mais si elle dévie ou s’écarte du modèle réel prévu pour elle, alors c’est une déviation… Nous devons comprendre les théories philosophiques avant de les juger parce que le jugement d’une chose est basé sur la perception humaine, et celui qui ne perçoit pas bien une chose, c’est-à-dire qui ne comprend pas l’aspect rationel de la chose, est accusé d’hérésie ou de perversion.”

À la fin de son discours, Son Excellence a appelé à un regain d’intérêt pour l’étude de la philosophie dans nos universités et institutions et à la renaissance des départements de philosophie, qui ont disparu dans de nombreuses universités en raison de la férocité de la campagne menée contre eux.

La conférence a publié une déclaration intitulée “La foi dans un monde en mutation”, qui représente un appel important des élites et symboles religieux et intellectuels internationaux sur la foi face à l’athéisme, soulignant la différence entre les croyances religieuses et intellectuelles sur la signification de la foi en Dieu et l’importance d’efforts concertés pour faire face aux pensées nihilistes et athées.