Les Annulatifs du Jeûne dans le Domaine Thérapeutique (poursuite de la résolution précédente)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes.

Que les éloges, et le Salut soient sur notre Maître Mohamed, Ultime Messager, sur les Siens et sur Ses Compagnons.

Résolution N. 219 (3/23)

Les Annulatifs du Jeûne dans le Domaine Thérapeutique

(poursuite de la résolution précédente)

Le Conseil de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique de l’Organisation de la Coopération Islamique, réuni en sa vingt-troisième session à Médine, du 19 au 23 Safar 1440 (28 octobre-1er novembre 2018).

Poursuivant la résolution de l’Académie Internationale du Fiqh islamique n°93(1/10) sur les annulatifs du jeûne dans le domaine thérapeutique, ayant déterminé que les questions à étudier dans cette session étaient les suivantes, et qui sont les suivantes :

1-Inhalateur contre l’asthme.

2- Fasd (phlébotomie) et hijama (Cupping).

3- Les prélèvements d’échantillons sanguins pour examen en laboratoire, les dons et les transfusions.

4-Hémodialyse et dialyse péritonéale.

5-Les dispositifs pénétrants dans l’anus, tels que la pompe à lavement, les suppositoires ou l’endoscope.

6- Les chirurgies d’anesthésie générale.

Après avoir examiné les recherches présentées à l’Académie à ce sujet, et après avoir écouté les discussions approfondies,

Décide ce qui suit :

-Les annulatifs du jeûne sont composés du fait de manger, de boire, d’avoir des rapports sexuels conjugaux (et ce qui est similaire), de vomir de manière intentionnelle.

-L’ingestion d’éléments, nutritifs ou non, annule le jeûne lorsqu’ils dépassent la gorge vers l’appareil digestif et arrivent, par la voie naturelle ou non, dans l’estomac.

A/ Ce qui n’annule pas le jeûne

1-L’inhalateur contre l’asthme n’affecte pas la validité du jeûne, car il cible le système respiratoire, et la quantité qui arrive à l’estomac est minime, non préjudiciable, involontaire, et inférieure à celle qui résulte du rinçage de bouche et de l’utilisation du Siwak pour brosser les dents.

2-Le prélèvement de sang pour des analyses en laboratoire ou le don de sang.

3-Tout ce qui entre par l’anus comme injections, suppositoires, endoscopes et pommades, mis à part les injections nutritives.

4- Les patchs coupe-faim.

5-La liposuccion si elle n’est pas accompagnée de liquides nutritifs.

6-L’endoscopie rectale ou le toucher rectal.

7- La hijama (cupping) et le Fasd (phlébotomie).

8-La perte de conscience (évanouissement) causée par une anesthésie générale pendant une partie de la journée, et cela même si la perte de connaissance persiste le reste de la journée ; et ceci dès lors qu’on a procédé à l’anesthésie et à condition qu’elle ne soit pas accompagnée de l’administration de liquides.

B/Les annulatifs du jeûne :

1-Tout ce qui entre dans le système digestif, en dépassant la bouche, le pharynx et passe par les organes qui digèrent les aliments, c’est-à-dire l’œsophage et les intestins.

2-Tout ce qui nourrit le corps du jeûneur, quelle que soit la voie naturelle empruntée, puisque cela s’inscrit dans la définition du mot “manger”, et donc contredit le noble objectif du jeûne, comme les injections nutritives.

3- L’humidification par gaz respiratoire pour le traitement de l’asthme annule le jeune, car la quantité entrant dans l’estomac est beaucoup plus importante que la quantité tolérée.

4- La transfusion sanguine, car elle contient une grande quantité d’eau.

5-L’Hémodialyse et la dialyse péritonéale en raison de l’administration d’une grande quantité d’eau, de sels minéraux et de saccharose.

6- Les capsules utilisées dans les inhalateurs contre l’asthme et qui contiennent de la poudre sèche. En effet, cette dernière constitue un corps qui pénètre dans l’estomac.

Recommandations

1-Le médecin traitant joue un rôle essentiel dans la détermination de la nécessité ou du besoin d’effectuer des interventions thérapeutiques ou diagnostiques pouvant entraîner l’invalidité du jeûne. Si une telle procédure n’est pas jugée indispensable, et qu’il est possible de la reporter après le jeûne, le médecin doit alors conseiller cela à son patient.

2-Travailler à la sensibilisation des patients sur tout ce qui concerne l’accomplissement de leurs actes d’adoration d’une manière juste basée sur la Charia, et les inviter à consulter des savants fiables pour ce qui leur parait confus dans les questions du jeûne.

3-Informer le patient souffrant d’insuffisance rénale incurable qu’il ne doit pas jeûner pour préserver sa santé, car il est excusé, et qu’en compensation, il devra nourrir un nécessiteux pour chaque jour qu’il n’a pas jeûné.

Allah est Plus Savant

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