Le Groupe consultatif islamique a organisé une discussion virtuelle sur les pratiques sûres pendant le mois sacré du Ramadan, le mardi 12 Chabane 1443 correspondant au 15 mars 2022, avec la participation de érudits de l’Académie internationale du Fiqh islamique (AIFI), d’Al-Azhar al-Charif, de médecins et d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Bureau régional pour le Moyen-Orient, de l’UNICEF, du Croissant-Rouge et de la Croix-Rouge internationale.
Le comité d’organisation a entamé la discussion en présentant un rapport détaillé sur l’état de la pandémie émergente du coronavirus, saluant les efforts des diverses organisations sanitaires régionales et internationales pour lutter contre la pandémie.
S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie, a parlé du rôle de la Charia dans la protection de la santé de l’individu et de la société en général et pendant le mois sacré du Ramadan en particulier pendant cette pandémie. Il a commencé par dire que le terme “Charia” n’a pas besoin d’être complété par le mot “islamique”, car la Charia signifie toutes les dispositions prescrites par Allah, qu’il s’agisse de systèmes de croyance, de dispositions pratiques ou d’éthique, ces dispositions sont toutes islamiques, et ne peuvent pas être anti-islamiques, ce qui signifie qu’il n’y a pas de loi non-islamique ! Par conséquent, l’ajout du mot “islamique” au terme “Charia” est une erreur d’appellation et une erreur courante.
Son Excellence a ensuite montré que la Charia est destinée à protéger l’individu et la société dans leurs religions, leur famille, leur richesse et leur intellect. La préservation de ces valeurs est l’un des piliers nécessaires dont dépend la vie. Son Excellence a également souligné que la préservation de la vie est la première et la plus importante de ces cinq nécessités. Par conséquent, des efforts concertés doivent être déployés pour les protéger, conformément aux instructions émises par les autorités sanitaires spécialisées du monde entier. Son Excellence a également averti que le mois sacré du Ramadan est l’une des occasions les plus importantes à saisir pour se protéger et l’apprivoiser dans le cadre d’un régime alimentaire distinct consistant à réduire la consommation de nourriture et de boisson en quantité et en qualité.
Cela signifie que le mois de Ramadan est une occasion de se débarrasser de l’excès de poids en réduisant la nourriture et les boissons, de diminuer le cholestérol, des graisses et autres substances nocives pour la santé. Parallèlement, Son Excellence a souligné les mauvaises habitudes dans lesquelles beaucoup d’entre nous sont impliqués pendant le mois de Ramadan où la demande de marchés et de magasins augmente, ainsi que la demande de grandes quantités de nourriture. Ceci est sans aucun doute en contradiction flagrante avec l’objectif suprême de la Charia du mois de Ramadan, à savoir la nécessité pour un musulman de ressentir les conditions de vie difficiles des pauvres et des nécessiteux qui n’ont rien à manger ou à boire. Son Excellence a donc appelé à faire une révision a ses habitudes et à leur remplacement par un redoublement de la charité, de la bonté envers les pauvres et les nécessiteux au cours de ce mois, ainsi qu’à la nécessité de consommer moins de nourriture et de boissons.
Son Excellence a ensuite abordé l’importance de se conformer à toutes les instructions et précautions sanitaires émises par les autorités chargées de la lutte contre la pandémie de CORONA dans le monde, soulignant que la pandémie existe toujours parmi nous jusqu’à ce moment, puisque l’OMS n’a pas annoncé sa fin. Donc, nous devons unir nos forces pour continuer à lutter contre cette pandémie et nous en débarrasser en respectant les instructions, les précautions et les exigences, soulignant que l’engagement responsable envers des pratiques plus sûres mentionnées dans les instructions adoptées pour les aliments, les boissons et les produits sanitaires permettrait d’atteindre l’objectif d’auto-préservation et l’application de la maxime “ne pas blesser ni être blessé”.
Son Excellence a conclu son discours en appelant tous les musulmans du monde à se conformer à toutes les autres instructions, précautions et exigences émises par les autorités sanitaires de leur pays, en signe d’obéissance à Allah et à son Messager, PSSL, ainsi qu’aux gouvernants.
D’autre part, la table ronde a été suivie par S. Em. Dr Mohammed Mustafa Shoaib, responsable de l’Observatoire des Fatwas et des Révisions de l’Académie. Il a abordé le sujet des “Fatwas et Résolutions de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique sur la vaccination pendant le Ramadan, et la légitimité des vaccins anti-Covid-19 et leur importance dans la Charia”, et S. Em. Dr. Abdul Qahir Qamar, directeur du département de la recherche, des études, des encyclopédies, de la traduction et de l’impression et membre du comité exécutif du Groupe consultatif islamique, a également prononcé un discours sur “l’importance d’adhérer aux mesures préventives pendant le mois de Ramadan et l’Aïd al-Fitr, et de faciliter l’accès des jeûneurs aux vaccins pendant le mois sacré”.
Parmi les participants au séminaire d’Al-Azhar al-Charif figuraient S.Em. Prof. Ibrahim Al-Hodhod, ancien président de l’université d’Al-Azhar, S.Em. Prof. Abdullah Mabrouk Al-Najjar, membre de l’Académie de recherche islamique d’Al-Azhar et membre de l’AIFI, et S.Em. Dr. Jamal Abu Al-Sorour, directeur du Centre islamique international d’études et de recherches sur la population de l’université d’Al-Azhar, membre du comité exécutif du Groupe consultatif islamique.
Le panel a été animée par S.E. Dr. Yaqoub Al Mazroui, président du comité exécutif du Groupe consultatif islamique. Le panel s’est caractérisé par une richesse d’informations actualisées et de suggestions utiles, et à la fin duquel, un temps a été consacré à répondre aux questions des adeptes des organisations internationales et des téléspectateurs du monde entier.
Il convient de noter que le Secrétariat général de l’Académie a émis une fatwa sur la pérmissibilité de prendre les vaccins disponibles contre le Covid-19 et les injections cutanées et musculaires de la personne qui jeûne le jour du Ramadan, en réponse à une question du Comité exécutif du Groupe consultatif islamique, qui sera distribuée aux États, aux ministères de la santé, aux organisations sanitaires et aux organismes officiels des États membres de l’OCI.
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