La délégation des érudits de la Oumma en visite en Afghanistan, dirigée par l’Académie internationale du Fiqh islamique, a rencontré S.E. Mawlawi Habibullah Agha, ancien président du Conseil de la Choura des érudits de Kandahar et ministre de l’Éducation, le mardi 19 Safar 1445, correspondant au 5 septembre 2023, à la résidence de la délégation dans la capitale, Kaboul,
La réunion a commencé par une récitation du Saint Coran. S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie et chef de la délégation, a prononcé un discours dans lequel il a exprimé les remerciements et l’appréciation de la délégation à l’autorité pour la généreuse délégation et l’hospitalité chaleureuse, remerciant Son Excellence le Ministre pour sa générosité en rencontrant la délégation à sa résidence comme confirmation. En raison de son respect pour la science et les érudits, il a également exprimé les sentiments de joie et de plaisir que la délégation a ressentis lorsqu’elle a vu des écolières des niveaux primaire, moyen et secondaire parcourir les rues de Kaboul en portant des cartables sur le dos, en application de la décision de l’autorité d’ouvrir des écoles religieuses dans l’ensemble du pays.
Son Excellence a ajouté : “Il est possible que ces sentiments soient plus grands et plus profonds lorsqu’ils verront les filles afghanes traverser elles aussi les rues avec leurs jeunes sœurs, pour se rendre dans leurs universités et collèges, dont l’accès leur a été refusé pour des raisons qui devraient être réglées le plus tôt possible, car l’Islam considère l’éducation, tant religieuse que mondaine, et toutes ses étapes, comme un droit légitime, sacré et établi pour les mâles et les femelles. Il considère également qu’il s’agit d’un devoir de la famille, de la société et de l’État envers les enfants, hommes et femmes, et que personne, quel qu’il soit, ne peut priver une femme ou un homme d’un quelconque type d’éducation, et qu’il n’est pas non plus permis, selon la charia, d’accorder une préférence ou une différenciation entre les hommes et les femmes en ce qui concerne ce droit inné de l’homme.”
Son Excellence a ensuite parlé du ministère de l’éducation et de la grande responsabilité qui lui incombe de permettre à toutes les filles afghanes de recevoir une éducation, dans les deux sens et à tous les niveaux, soulignant que les deux types d’éducation religieuse et mondaine sont obligatoires et qu’il n’y a pas de différence entre eux, car le but de l’éducation est de permettre à l’apprenant d’acquérir les connaissances, les compétences et les valeurs qui l’aideront à adorer Dieu, à développer l’univers, à atteindre le bonheur dans ce monde et dans l’au-delà, et cet objectif ne peut être atteint qu’avec les deux types d’éducation. C’est pourquoi il est du devoir de ce ministère béni d’être un soutien bienveillant pour le Commandeur des croyants, en le conseillant et en l’exhortant à réaliser ces réformes.
La recherche de la connaissance est une bonne chose et doit être répandue, et il faut permettre à chaque fille et à chaque garçon de recevoir une éducation et l’encourager. L’ignorance est une abomination qui doit être combattue et éliminée par tous les moyens. Son Excellence a conclu son discours en disant : “Les érudits de la Oumma demandent à Votre Excellence de transmettre au Commandeur des croyants leurs remerciements à Son Éminence pour avoir pris la décision d’ouvrir des écoles religieuses pour les filles dans tout le pays. Nous espérons que cette décision sera suivie d’une décision stipulant la nécessité d’enseigner les matières scientifiques en même temps que les matières religieuses dans ces écoles”. Des écoles religieuses pour garçons et filles afin de leur permettre d’apprendre les bases des sciences religieuses et mondaines en vue de leur entrée à l’université pour y poursuivre leurs études dans les domaines de leur choix. Ils demandent également à Votre Excellence de transmettre leur appel à Son Éminence pour permettre aux filles de retourner dans les universités et les collèges dont elles ont été privées pour des raisons qui peuvent être abordées ultérieurement, en coopération avec les États membres de l’OCI en bénéficiant de leur expertise et de leurs expériences”
Les érudits de la délégation ont continué à nous rappeler l’importance des sciences religieuses et du monde, ainsi que l’importance de l’autonomisation des filles et des garçons, et ont souligné qu’il n’existe aucune preuve juridique valable dans le Coran et la Sunna qui établisse une discrimination entre les hommes et les femmes en ce qui concerne leur droit à l’éducation, à la fois religieuse et du monde. Il s’agit d’une obligation légale sur laquelle la Oumma n’a pas divergé à travers les âges.
Pour sa part, Son Excellence le ministre a exprimé ses remerciements pour avoir rencontré la délégation d’érudits, soulignant un certain nombre d’efforts que son ministère continue de déployer pour permettre à tous les fils et filles de l’Afghanistan de recevoir une éducation, tant religieuse que mondaine, et soulignant que des travaux sont en cours pour revoir les programmes laissés par les forces d’occupation afin de les purifier des idées qui s’opposent aux valeurs et aux enseignements de l’islam, ainsi qu’aux coutumes et aux traditions afghanes. Son Excellence a souligné que le ministère avait terminé la préparation des programmes pour les niveaux primaire et intermédiaire, et qu’il terminerait bientôt le niveau secondaire, et il a noté à cet égard le besoin du ministère de soutenir les pays islamiques afin d’imprimer de nouveaux programmes, de rénover les institutions éducatives et de construire des écoles dans les régions éloignées pour permettre aux enfants de toutes les régions d’avoir accès à l’éducation dans l’ensemble du pays. Son Excellence le sous-secrétaire a également pris la parole, résumant les efforts déployés par le ministère pour éliminer tous les obstacles et les difficultés auxquels il est confronté, réitérant l’appel lancé au monde islamique pour qu’il soutienne l’émirat et contribue à supporter les coûts d’impression, et à fournir des moyens de transport.
S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, chef de la délégation, a promis de transmettre la demande du ministère aux autorités compétentes et de s’efforcer d’y répondre dès que possible par le biais du fonds établi par l’Organisation de la coopération islamique pour soutenir les efforts de construction et de reconstruction en Afghanistan.
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