À l’aimable invitation de S.E. Prof. Mohamed Mokhtar Gomaa, Ministre des Awqaf et Président du Conseil Suprême des Affaires islamiques de la République arabe d’Égypte, S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie, a participé à la trente-quatrième conférence internationale du Conseil suprême des affaires islamiques, tenue sous le patronage de S.E. M. Abdulfatah El-Sisi, Président de la République arabe d’Egypte, du samedi au dimanche, 24-25 Safar 1445, correspondant aux 9-10 septembre 2023, au Caire.
Son Excellence a prononcé un discours lors de la séance réservée aux ministres, dans lequel il a exprimé ses sincères remerciements et son appréciation à Son Excellence le ministre des Awqaf pour avoir invité l’Académie internationale du Fiqh islamique à participer à cette importante conférence internationale. Son Excellence a également remercié les dirigeants et le peuple égyptiens pour leur générosité et leur hospitalité. Son Excellence a ensuite précisé que le cyberespace, avec ses réseaux, ses moyens, son développement continu et ses changements rapides, est devenu une réalité que nous ne pouvons ni rejeter ni contourner. Au contraire, il est devenu une partie de notre vie qui nous touche et nous affecte, et nous n’avons pas d’autre choix que de suivre en l’absorbant, en le maîtrisant et en en tirant le meilleur parti. Il est donc considérée comme l’un des privilèges d’Allah, qui a perfectionné sa religion et achevé sa bénédiction, sans pour autant y mettre fin. Il y a une différence entre l’achèvement et la complétude, car la perfection n’accepte pas plus, mais plutôt une diminution. La perfection, quant à elle, accueille plus de perfection. Par conséquent, le cyberespace est considéré comme un moyen et l’une des bénédictions d’Allah qui doit être utilisée pour apporter la bonté, la droiture et la prospérité à nous, à la société, aux nations et au monde. Son Excellence a souligné que le cyberespace, avec toutes ses composantes, est considéré comme un type de moyen dont la règle est déterminée par la règle des objectifs. Il est également considéré comme une épée à double tranchant, et nous devons donc l’utiliser et exploiter son potentiel au service de la religion, de la société, de la Oumma et du monde entier. Nous devons être ouverts à elle et travailler dur pour la comprendre et la maîtriser, avant de révéler si elle est permise ou interdite. À cet égard, Son Excellence a souligné que le débat sur la licéité et l’interdiction du cyberespace est un débat dépassé, car le principe de base des moyens dans notre charia est la licéité. De même, dire qu’il faut accepter le cyberespace ou ne pas l’accepter est dépassé, car le cyberespace est devenu une réalité inexistante. Nous pouvons le rejeter ou le contourner parce qu’il s’est imposé à nous et qu’il n’y a pas d’autre solution que de s’y ouvrir, de le traiter et de le subordonner en le guidant et en le rationalisant, afin qu’il devienne un moyen utile et bénéfique que nous utilisons pour promouvoir le discours religieux représenté par les déclarations, les nouvelles, les sermons et les opinions qui sont attribués à la charia. Ce discours a grand besoin de tirer le meilleur parti du cyberespace, car il est l’un des plus influents de l’époque actuelle.
S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie, a conclu son discours en soulignant qu’un comportement responsable avec le cyberespace, avec ses réseaux et ses moyens renouvelables, en expansion et en développement, devrait partir de trois bases fondamentales, qui sont le paiement, l’orientation et la rationalisation. En ce qui concerne le paiement, il s’agit de s’appuyer sur les avantages et les intérêts contenus dans le cyberespace et de corriger les maux et les dangers qu’il peut contenir afin qu’il devienne un moyen efficace dont bénéficiera le discours religieux modéré. Nous visons à utiliser ce cyberespace dans un sens qui apporte bénéfice, bonté et droiture à l’individu, à la société, à l’Oumma et au monde entier, loin de tout usage nuisible qui répandrait l’extrémisme, le fanatisme, le militantisme et le terrorisme. Quant à la rationalisation du cyberespace, elle consiste à permettre aux jeunes de comprendre le cyberespace de manière approfondie et précise, de sorte que leurs relations avec lui deviennent rationnelles, fondées sur la distinction entre ses avantages et ses inconvénients, avec une compréhension globale et consciente de la manière de l’utiliser dans le discours religieux, en temps et en lieu. Ainsi, l’invocation de ces trois fondements dans l’utilisation du cyberespace au service du discours religieux en fait la sagesse qui est le trésor perdu du croyant, où qu’il le trouve, il doit en tirer profit.
Il convient de noter que cette conférence internationale annuelle, organisée par le ministère des Awqaf par l’intermédiaire du Conseil suprême des affaires islamiques, a récemment connu un bond remarquable dans les sujets et les questions qu’elle aborde, depuis que S.E. Prof. Mohamed Mokhtar Gomaa a pris le poste de ministre des Awqaf, que S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano a décrit dans son discours comme quelqu’un homme qui suit avec compétence et habileté tous les développements et les changements que le monde numérique apporte, ce qui a fait de son ministère un ministère développé, témoin et à jour.
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