À l’aimable invitation de l’Organisation islamique pour les Sciences médicales (OISM) basée au Koweït, S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie, a participé en ligne au symposium international intitulé Bio-impression: Opportunités et défis d’une perspective islamique, le dimanche matin 9 Rabi al-Awal 1445, correspondant au 24 septembre 2023.
Son Excellence a prononcé un discours lors de la séance d’ouverture, dans lequel il a exprimé ses sincères remerciements pour l’organisation de ce symposium scientifique international sur un sujet biomédical important qui évolue jour après jour et réalise des progrès remarquables, basé sur l’utilisation de matériaux biologiques spéciaux au lieu de matériaux plastiques et métalliques pour traiter un certain nombre de maladies chroniques et incurables, telles que la rugosité des articulations, les dommages au foie et aux reins, et les parties du corps endommagées à la suite de certaines maladies.
La bio-impression vise à remplacer les os endommagés et à se passer d’articulations artificielles en traitant leur rugosité à l’aide de biomatériaux, ainsi qu’à fabriquer certains outils chirurgicaux et de l’électronique médicale, ce qui indique que l’objectif principal de ce type de médecine régénérative est de ramener l’humain à l’état dans lequel Dieu l’a créé, comme Allah l’a dit dans le Coran : “Certes, nous avons certes créé l’homme dans sa forme la plus parfaite”. Il ne s’agit en aucun cas de cloner ou d’imiter la création d’Allah, mais plutôt d’un développement qualitatif béni dans le domaine de la médecine appelée médecine régénérative.
Son Excellence a expliqué l’importance d’adopter ces changements médicaux qui permettront à l’humanité de traiter de nombreuses maladies chroniques et a parlé de l’importance de les traiter avec sagesse, en commençant par les principes généraux de la Charia, qui appellent au recours des traitements médicaux. Par conséquent, la gestion des calamités et des progrès médicaux tels que la bio-impression et d’autres devrait être basée sur le fait de les considérer comme l’un des moyens de préserver les cinq objectifs nécessaires que sont la protection de la vie, de la religion, de l’esprit, de la progéniture et de la richesse.
Toute découverte scientifique et médicale permettant de préserver les objectifs de la Charia est régie par les mêmes règles que les objectifs eux-mêmes, conformément à la célèbre maxime du Fiqh qui stipule que “les moyens prennent les règles des objectifs”, ce qui signifie qu’il est nécessaire d’être ouvert à ces développements et de les comprendre soigneusement avant d’émettre une décision à leur sujet. Il convient également d’utiliser au maximum les maximes jurisprudentielles lorsqu’il s’agit de calamités et de progrès médicaux, en particulier la maxime selon laquelle “la base du traitement est l’obligation” et “la base des médicaments est la permission et l’autorisation”, ce qui signifie qu’il faut éviter de se précipiter pour interdire toute nouveauté et se méfier de toute découverte scientifique. En fait, il faut la louer et la chérir tout en veillant à ce qu’elle ne contienne pas de maux évidents et permanents.
Son Excellence a souligné que l’Académie internationale du Fiqh islamique, depuis sa création, sollicite l’aide d’experts spécialisés dans divers domaines scientifiques, en particulier médicaux, afin de fournir une vision complète et globale de la calamité médicale ou du nouvel incident en vue de clarifier les règles de la charia appropriées. Son Excellence a salué les efforts de l’Organisation islamique pour les Sciences médicales dans ce domaine, soulignant qu’elle a été un partenaire stratégique de l’Académie et même un membre à part entière du Conseil de l’Académie internationale du Fiqh islamique. L’Organisation islamique pour les Sciences médicales est presque le seul membre du Conseil de l’Académie dans le domaine de médecine, en reconnaissance de ses efforts dans le suivi des développements et des calamités médicales. À la fin de son bref discours, Son Excellence a renouvelé l’appel à soutenir la recherche et les efforts scientifiques dans les universités, les collèges et les instituts par un soutien moral et matériel, à permettre la participation aux découvertes scientifiques et à formuler des normes capables de préserver les objectifs bien connus de la charia.
Ont participé à la conférence un certain nombre de juristes contemporains et de médecins spécialisés dans ce domaine médical qui ont souligné aux juristes les faits claires sur la bio-impression et les développements rapides dont elle fait l’objet, et les assurant qu’il n’y a pas lieu d’avoir des appréhensions et des craintes, mais qu’il est au contraire nécessaire de contribuer à son avancement.
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