S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie internationale du Fiqh islamique, a participé avec S.E. Dr. Afnan Al-Shuaibi, Directeur Exécutif de l’Organisation pour le Développement des Femmes (ODF), le mercredi 26 Rabi’ al-Awal 1445, correspondant au 11 octobre 2023, à la dernière session de la série de séminaires en ligne de l’ODF, intitulée “Islam and Wrong Social Customs” (L’Islam et les mauvaises coutumes sociales).
Au début de son intervention, Son Excellence a félicité la directrice exécutive de l’ODF et son équipe pour l’organisation de cette série réussie, car elle constitue un moyen d’éclairer, d’éduquer et de corriger de nombreuses questions relatives aux femmes et la position claire et ferme de l’Islam sur ces questions, loin des compréhensions inversées ou erronées qui sont souvent attribuées à l’Islam. Son Excellence a souligné que nombre de ces concepts et pratiques qui portent atteinte à la dignité des femmes, confisquent leurs droits et tentent de les exclure de la vie n’ont absolument rien à voir avec l’islam, soulignant que l’islam donne aux femmes le droit à une totale indépendance financière en leur permettant de contrôler leur argent et d’en disposer comme elles l’entendent, sans tutelle ni autorité de la part de quelqu’un, et que, par conséquent, toute compréhension ou pratique qui porte atteinte à ce droit et tente de le saper n’a rien à voir avec l’islam. Son Excellence a souligné qu’il n’y a pas de différence dans l’Islam entre les hommes et les femmes en ce qui concerne la question de l’indépendance financière, puisqu’ils ont tous deux le droit absolu de disposer de leur argent en le gérant comme ils l’entendent. Il a également souligné que le travail des femmes dans l’Islam pour gagner de l’argent n’est pas seulement autorisé, mais qu’il leur est ordonné de le faire tout comme leurs homologues hommes, car le travail dans l’Islam est une forme d’adoration, et les hommes comme les femmes sont tenus d’adorer de la même manière.
Son Excellence a précisé que le Coran et la Sounna mentionnés dans l’exhortation au travail n’ont jamais fait de différence entre un homme et une femme, et parmi ces textes figure la parole du Tout-Puissant qui dit : “Quiconque fait le bien, qu’il soit homme ou femme, alors qu’il est croyant, Nous lui ferons certes vivre une bonne vie, et Nous lui donnerons certainement sa récompense [dans l’au-delà] selon le meilleur de ce qu’il faisait”.”Al-Nahl : 97, et “Et dis : “Faites [ce que vous voulez], car Allah verra vos oeuvres, ainsi que Son messager et les croyants. Et vous serez ramenés au Connaisseur de l’invisible et du témoignage, et Il vous informera de ce que vous faisiez.” Al-Tawba : 105 et “Et pour tous, Nous avons fait des héritiers de ce que laissent les parents et les proches. Et à ceux que vos serments ont liés [à vous], donnez-leur leur part. Allah est témoin en toute chose. Al-Nisa : 32.
Ces textes sacrés déclarent clairement le droit de la femme à posséder et à disposer de son argent, tout comme son homologue masculin. Par conséquent, faire une différence entre les deux est considéré comme une violation flagrante de la Charia dont les textes indiquent clairement que seules les femmes ont le droit de décider de ce qu’elles feront de leur argentet biens.
La session a examiné un certain nombre d’idées sociétales qui ont conduit et conduisent encore à compromettre les droits financiers établis pour les femmes dans l’Islam. Elle a également abordé l’importance d’œuvrer en faveur de l’égalité des chances en matière de travail et d’emploi pour les femmes afin de leur permettre de posséder des biens, ainsi que les défis auxquels est confrontée l’indépendance financière des femmes à notre époque.
Son Excellence a conclu par une analyse minutieuse de la question de l’héritage en Islam et de la confusion qui en découle concernant la disparité des parts entre les hommes et les femmes, notant que la base de l’héritage en Islam est l’équité et non l’égalité comme beaucoup le pensent, et qu’il y a une différence entre l’équité et l’égalité, car l’équité exige de donner à chacun des héritiers ce qu’il mérite de la succession et ce dont il a besoin en fonction des responsabilités et des devoirs qui lui sont assignés à l’égard des membres de la famille. Il ne s’agit pas d’une préférence, mais d’une prise en compte de la situation de chaque héritier. Tant que l’homme est tenu par l’islam de dépenser pour sa sœur et de la soutenir si elle en a besoin, la part qui lui est accordée l’est en échange de cette responsabilité qui lui incombe à lui seul et non à sa sœur. Il n’y a donc pas de différenciation ou de supériorité, mais plutôt de l’équité et la préservation des liens de coopération, de soutien et de solidarité entre les membres d’une même famille.
La réunion s’est terminée par des questions posées par les participants et des réponses données par les intervenants. Il convient de noter que la série de séminaires en ligne de l’ODF a été couronnée de succès et a reçu un accueil très favorable. L’ODF a décidé de la mettre en ligne sur son site web et sa chaîne YouTube.
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