À la conférence du Caire, Son Excellence affirme que soutenir le peuple palestinien et en particulier la bande de Gaza meurtrie, est un devoir sacré, une obligation humanitaire et une responsabilité morale
31 August، 2025

Son Excellence le professeur Dr Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie internationale du fiqh islamique (AIFI), a participé à la 10e conférence annuelle des instances et institutions de fatwa dans le monde, organisée par Dar al-Ifta d’Égypte sous le thème « Former le mufti avisé à l’ère de l’intelligence artificielle », les 12 et 13 août 2025.
Lors de la séance d’ouverture, tenue le mardi 18 Ṣafar 1447 H (12 août 2025), Son Excellence a exprimé sa profonde gratitude à l’Égypte, à son leadership et à son peuple, pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité généreuse. Il a félicité le Secrétariat général des instances de fatwas pour le dixième anniversaire de sa fondation et salué ses efforts visant à renforcer la coopération entre les institutions de fatwas et à promouvoir les valeurs de modération et d’équilibre.
Il a également rendu hommage aux réalisations notables du professeur Dr Nazir Muhammad ‘Ayyad et de son prédécesseur, le professeur Dr Shawki Allam, dans l’édification d’un cadre institutionnel mondial pour le travail de fatwa.
Il a souligné que la participation de l’Académie à cette conférence vise à affirmer et confirmer son statut d’autorité jurisprudentielle collective suprême pour les États membres de l’Organisation de la coopération islamique ». Il s’est félicité de cette participation, en accomplissement de ce que Dieu a confié aux savants : « Vous devez l’exposer clairement aux gens et ne pas le dissimuler ». Elle incarne aussi la confiance placée en l’Académie par les dirigeants des pays islamiques et les communautés musulmanes, à savoir : clarifier les jugements divins relatifs aux questions nouvelles et critiques, souvent porteuses de grands dangers et d’impacts profonds. Dans ces domaines, les fatwas individuelles sont prohibées. L’objectif est de préserver la foi des gens, de protéger l’unité et de promouvoir les valeurs de modération, d’équilibre et de tolérance.
Son Excellence a ensuite décrit les qualités qui doivent caractériser le « mufti avisé », capable de porter la vérité, de transformer les épreuves en opportunités, d’adapter les réalités changeantes aux enseignements immuables de la Révélation, et de défendre la religion contre les déformations des extrémistes et les falsifications des imposteurs. Il a insisté sur une fatwa qui bâtit au lieu de détruire, unit plutôt que divise, facilite au lieu de compliquer. Ce mufti, a-t-il dit, est ouvert à son époque et ne craint pas l’intelligence artificielle. Au contraire, il l’utilise comme un outil au service de la religion et de l’humanité, à condition de l’encadrer par des bases solides et un savoir authentique.
Abordant la formation de ce mufti avisé, Son Excellence a affirmé qu’il s’agit désormais d’une obligation religieuse, d’une nécessité contemporaine et d’un intérêt prioritaire pour préserver la sécurité intellectuelle et les finalités de la charia, et pour protéger les sociétés de la fragmentation et du déclin. Cela suppose de renouveler les contenus, moderniser les méthodes et combiner une connaissance profonde de la Révélation avec la maîtrise des sciences humaines et civilisationnelles.
En conclusion, Son Excellence a relayé l’appel de l’Organisation de la coopération islamique à la communauté internationale pour mettre fin d’urgence au drame du peuple palestinien, et en particulier de Gaza, meurtrie par un siège brutal, une famine organisée et une agression sauvage d’une occupation extrémiste dont les crimes sont condamnés par toutes les religions et toutes les lois. Il a affirmé : « Soutenir ce peuple blessé et opprimé n’est pas un choix, mais un devoir sacré dans toutes les religions et toutes les législations. Nourrir ses affamés n’est pas une aumône, mais une obligation humanitaire fondamentale reconnue par toutes les coutumes. Défendre sa cause n’est ni une faveur ni un privilège, mais une responsabilité morale qui incombe à quiconque dispose d’une parole, d’une position ou d’une tribune. »
Il a salué les efforts bénis et constants du Royaume d’Arabie saoudite à travers son comité ministériel islamique, ainsi que les médiations de la République arabe d’Égypte et de l’État du Qatar, priant pour que ces efforts aboutissent afin que « l’occupation soit vaincue, le blocus levé, que le sourire revienne sur les lèvres des enfants de Palestine, que ses femmes nobles retrouvent leur dignité, que la sérénité illumine les visages de ses anciens, et que l’espoir et la sécurité renaissent dans le cœur de sa jeunesse. »

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