Le Secrétaire général appelle à une intégration des sciences modernes et des technologies avancées dans l’étude du fiqh
19 November، 2025

Kuala Lumpur, 26 août 2025 – Son Excellence le Professeur Dr. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique, a présidé la quatrième séance scientifique du premier Forum des Jurisconsultes, organisé par la Ligue Islamique Mondiale à Kuala Lumpur, en Malaisie. Placée sous le thème : « L’intégration des sciences auxiliaires et des technologies modernes dans l’étude du fiqh », cette séance a rassemblé de nombreux savants, chercheurs et penseurs venus du monde entier.
Dans son allocution d’ouverture, Son Excellence a exprimé sa profonde gratitude aux organisateurs et aux participants, soulignant que le renouvellement des méthodes d’analyse juridique islamique est aujourd’hui une exigence incontournable pour suivre les profondes mutations scientifiques, technologiques et intellectuelles que connaît le monde.
Il a insisté sur la nécessité de mobiliser les sciences humaines – telles que la psychologie, la sociologie, la communication, les sciences politiques, l’économie et le droit – ainsi que les technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle, la modélisation numérique et la simulation virtuelle, dans le processus d’élaboration du fiqh contemporain.
Ces outils, a-t-il expliqué, ne sont plus de simples disciplines d’appui, mais des leviers essentiels pour mieux comprendre les finalités de la charia et les traduire dans les réalités complexes du monde moderne.
Le Secrétaire général a également plaidé pour un rapprochement entre les sciences de la révélation et les sciences humaines, à travers un système de double spécialisation universitaire. Ainsi, les étudiants en sciences religieuses seraient encouragés à suivre un cursus complémentaire en sciences humaines, et inversement.
Il a salué à cet égard l’expérience pionnière de l’Université Islamique Internationale de Malaisie, qui applique déjà ce modèle intégratif favorisant la modération, la tolérance et l’ouverture d’esprit, tout en réduisant les dérives de l’extrémisme et du fanatisme intellectuel.
La séance s’est clôturée par des échanges riches et constructifs entre les participants, mettant en lumière la nécessité d’intégrer les sciences modernes dans la formation des jurisconsultes et de moderniser les outils de recherche en fiqh afin de mieux répondre aux aspirations de la société et de réaliser les objectifs universels de la charia islamique.

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