
Le Conseil de l’Académie internationale du Fiqh islamique de l’Organisation de la Coopération islamique, réuni en sa 26ème session à Doha (État du Qatar), du 6 au 10 Dhoul Qui’da 1446H (4–8 mai 2025) ;
AYANT EXAMINÉ les études présentées à l’Académie sur l’Istishāb (présomption légale de continuité) et ses applications dans les questions contemporaines et émergentes,
AYANT ÉCOUTÉ les discussions des membres et des experts de l’Académie,
DÉCIDE CE QUI SUIT
PREMIÈREMENT : L’Istishāb est une preuve qui établit la continuité d’un état ou d’un jugement à un moment donné sur la base de son existence dans un moment antérieur, en l’absence d’une preuve contraire.
DEUXIÈMENT : L’Istishāb est une preuve légitime en droit islamique ; il ne crée pas un nouveau jugement, mais confirme la continuité d’un jugement antérieur.
TROISIÈMENT : Le juriste (faqīh) peut fonder son raisonnement sur l’Istishāb pour affirmer ou nier un fait : s’il y a un doute quant à la cessation d’un état, on présume qu’il demeure ; s’il y a doute sur son existence, on présume qu’il n’existe pas.
QUATRIÈMENT : L’Istishāb a une grande importance dans l’ijtihād (raisonnement juridique) appliqué aux problématiques contemporaines, qu’il s’agisse du culte, des transactions, du statut personnel, de la politique islamique, de la justice ou d’autres domaines de la vie.
CINQUIÈMENT:Conditions d’application de l’Istishāb :
a) Le juriste doit avoir la conviction raisonnable, après investigation approfondie, qu’il n’existe aucune preuve contredisant l’état initial présumé.
b) Les finalités générales et spécifiques (maqāṣid) de la Sharī‘ah doivent être prises en compte, car elles sont les objectifs fondamentaux des règles juridiques.
c) Comme pour les autres sources de droit islamique, l’Istishāb ne peut être appliqué qu’à des cas réels et concrets par des personnes qualifiées pour l’ijtihād, maîtrisant les principes de déduction juridique et appliquant une rigueur dans la vérification.
Allah est plus Savant
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