Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louanges à Allah, Seigneur des Mondes. Que les éloges et le salut soient
Sur notre Maître Mohamed, Ultime Messager, sur les siens et sur ses compagnons
RÉSOLUTION N° 159 (8/17)
CONCERNANT
LE STATUT DE LA FEMME ET SON RÔLE SOCIAL DANS LA PERSPECTIVE DE L’ISLAM
Le Conseil de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique, de l’Organisation de la Conférence Islamique, réuni en sa 17e session à Amman (Royaume Hachémite de Jordanie) du 28 Joumada Al-Awal au 2 Joumada Al-Thani 1427H (24-28 Juin 2006) ;
Ayant pris connaissance des études soumises à l’Académie concernant « le statut de la femme et son rôle social, dans la perspective de l’Islam», et ayant suivi les débats qui se sont déroulés à ce sujet ;
Rappelant la résolution n° 114 (8/12) de l’Académie relative à la « Déclaration islamique sur le rôle de la femme dans le développement de la société musulmane », qui renvoie à la complémentarité des rôles de l’homme et de la femme dans le cadre d’une société musulmane harmonieuse dans laquelle aussi bien l’homme que la femme assument une vocation essentielle ; insiste sur l’importance de la famille en tant que pierre angulaire de l’édifice de la société islamique et rejette toute autre forme de soi-disant familles,
Rappelant également l’accent mis dans cette même résolution sur certains aspects tels que l’importance de la maternité en tant que vocation naturelle de la femme, l’égalité hommes/femmes en termes de dignité humaine, le fait que l’Islam assigne à la femme des droits et des devoirs adaptés à sa nature, à ses capacités et à sa constitution ; et qu’il insiste sur le respect dû à la femme sur tous les plans et exclut tout traitement dégradant et irrespectueux à son égard et condamne les velléités de certains gouvernements qui cherchent à déposséder les femmes de leur droit d’accomplir leurs obligations religieuses ;
DÉCIDE CE QUI SUIT :
Premièrement : Les conférences internationales organisées sur le thème des droits politiques, économiques, sociaux, civiques et culturels de la femme (conférences sur la population et le développement) se sont évertuées à vouloir séparer les différents aspects de la vie quotidienne du vécu de la religion et de la spiritualité qui s’y rattache. Pis encore, ces conférences sont allées jusqu’à assimiler certains principes et préceptes islamiques à une forme de discrimination à l’encontre de la femme.
Deuxièmement : Le slogan de l’égalité entre l’homme et la femme doit être manié avec beaucoup de précautions pour éviter qu’il ne serve de prétexte pour légitimer certains agissements et pratiques contraires à la religion islamique.
Troisièmement : La femme musulmane doit être protégée contre toutes les pratiques, coutumes et traditions entachées d’injustice flagrante et susceptibles de la frustrer de son droit à la sauvegarde de sa foi, de sa dignité, de son honneur et de ses biens personnels, ainsi que des autres droits garantis par les principes internationaux des droits humains et par les principes de la Charia islamique.
Quatrièmement : Les conférences internationales sur la population et le développement et les accords auxquels elles ont abouti se sont manifestement intéressées beaucoup plus aux aspects purement matériels qu’aux dimensions spirituelles, en faisant l’impasse sur la vocation naturelle de la femme qui est celle d’être une mère de famille investie de la lourde responsabilité de l’éducation des enfants de manière appropriée ; au lieu de cela, elles invitent la femme à la dégradation de sa moralité. Cela ne signifie pas que de l’Académie diminue l’importance des aspects positifs qu’elles comportent également.
Cinquièmement : Les conférences sur la population et le développement ont ignoré ou marginalisé le rôle des femmes dans l’édifice social. Elles ont même légitimé les relations contre nature sous toutes leurs formes.
Sixièmement : Devant l’accélération des événements internationaux et des mutations qui les accompagnent, l’Académie estime que les Musulmans se doivent de tenir compte de ces changements et de les évaluer à la lumière de Charia islamique. Les activités des conférences consacrées aux problèmes relatifs aux femmes doivent être également suivies de près. Il incombe ainsi aux États et aux organisations islamiques d’adopter une position unifiée afin d’amener ces conférences à adopter des résolutions compatibles avec les principes islamiques.
RECOMMANDATIONS :
- Participer activement aux conférences internationales sur les questions relatives aux femmes et proposer des solutions alternatives islamiques aux problèmes sociaux.
- Faire connaître sur la plus large échelle possible, la position de l’Islam à l’égard des problèmes de la femme, notamment pour ce qui concerne ses droits et devoirs, et diffuser cette information dans les langues vivantes aux quatre coins du globe.
- Demander au Secrétariat de l’Académie d’organiser des ateliers et séminaires pour se pencher sur les questions suivantes :
- Les conventions et accords internationaux sur le développement et la population ainsi que sur les problèmes de la femme, en vue de dégager une position islamique unifiée à l’égard de tous ces dossiers.
- La question de la participation politique des femmes dans le contexte des principes et des règles de la Charia.
Allah est plus Savant
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