CONCERNANT «LE PHÉNOMÈNE DE L’ISLAMOPHOBIE: DÉFIS ET CONFRONTATION»

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes. Que les éloges et le salut soient

Sur notre Maître Mohamed, Ultime Messager, sur les siens et sur ses compagnons

RÉSOLUTION N° 166 (4/18)

CONCERNANT

« LE PHÉNOMÈNE DE L’ISLAMOPHOBIE : DÉFIS ET CONFRONTATION »

Le Conseil de l’Académie internationale du Fiqh Islamique de l’Organisation de la Conférence Islamique réuni en sa 18e session à Putrajaya (Malaisie) du 24 au 29 Joumada Thani 1428H (9-14 Juillet 2007) ;

Ayant pris connaissance des études soumises à l’Académie concernant « le phénomène de l’islamophobie : défis et confrontation » et ayant suivi les débats qui se sont déroulés à ce sujet ;

Rappelant les impacts négatifs du phénomène de l’islamophobie qui a contribué à propager l’aversion de l’Islam et s’est traduit par des pressions accrues sur les Musulmans de par le monde, par le fait de l’accumulation de préjugés historiques, des campagnes de désinformation relayées par les médias et de la méconnaissance de l’Islam au niveau international ;

Et prenant conscience des effets néfastes qui découlent de ce phénomène

DÉCIDE CE QUI SUIT :

Premièrement : Il importe d’endiguer ce phénomène au moyen d’une stratégie exhaustive qui sera adoptée par tous les pays islamiques, les organisations islamiques internationales et les organisations représentatives des Musulmans à l’étranger. Cette stratégie comporterait un ensemble de mécanismes et de mesures soigneusement conçus. Elle couvrira tous les volets et aspects médiatiques, politiques et socioéconomiques. De surcroît, elle devra élaborer un message médiatique clair dans le but de faire connaitre la religion islamique et les faits, principes et nobles valeurs consubstantiels à cette religion. Le message en question sera alors diffusé par le biais des différents médias et sur l’Internet, en collaboration avec les entreprises de presse les plus influentes.

Deuxièmement : Nécessité d’établir une coordination et une concertation permanentes entre les pays islamiques et les organisations islamiques internationales en vue de prendre les décisions appropriées et d’engager les actions requises pour répondre aux campagnes visant à semer le doute et à dénigrer la Oummah islamique et ses symboles.

Troisièmement : Inviter la communauté internationale à se solidariser avec la Oummah islamique et à coopérer avec elle pour repousser ces attaques haineuses lancées contre l’Islam et les Musulmans, promouvoir la culture de l’amitié et de la solidarité entre les nations, bannir la haine et la violence et coopérer au service de l’humanité.

Quatrièmement : Inviter les communautés musulmanes extra-muros à jouer le rôle d’Ambassadeurs de la paix, à faire parvenir le message authentique et pur de l’Islam à tous les peuples et à toutes les nations, à bannir les pratiques dommageables à l’image de l’Islam et à respecter scrupuleusement les valeurs et principes de l’Islam. L’Académie invite également les pays musulmans à accorder toute l’assistance requise à ces communautés musulmanes pour parfaire leur connaissance de l’Islam et les tenir informées des développements de l’actualité dans le monde musulman. Des instances spéciales pourraient en outre être créées dans le but de resserrer les liens entre ces communautés et la Oummah islamique.

Cinquièmement : Dresser un répertoire complet de tous les écrits et publications traitant de ce phénomène et inciter les intellectuels musulmans maîtrisant les langues vivantes à établir le dialogue et à ouvrir un débat avec les autres en vue de redresser l’image tronquée de l’Islam et des Musulmans à l’intérieur et l’extérieur des pays musulmans.

Sixièmement : Donner une formation avancée dans les langues étrangères aux prédicateurs envoyés dans les pays non musulmans pour les habiliter à présenter les aspects conceptuels et pratiques de l’Islam en en donnant eux-mêmes l’exemple vivant par l’attitude, le comportement et la relation avec autrui. Les institutions de formation des prédicateurs préexistantes pourraient être encouragées à accomplir cette tâche, ou à défaut, de nouvelles institutions pourraient être créées à cette fin.

Septièmement : Établir les relations avec l’autre sur le respect mutuel et la diffusion du message immaculé de l’Islam tout en mettant l’accent, dans les programmes de l’enseignement, sur l’impératif de compréhension mutuelle et la sensibilisation à cette exigence de notre temps.

RECOMMANDATIONS :

  • Mettre en œuvre la clause n°4, paragraphe (6) du statut de l’Académie qui prévoit « la création de centres d’études islamiques dans certaines régions importantes en dehors du monde musulman ; la coopération avec les centres existants pour promouvoir les objectifs de l’Académie et suivre de près les publications traitant de l’Islam à l’intérieur de chaque région afin de réfuter les préjugés et les idées fausses ». Les centres d’études islamiques proposés seraient appelés à préparer une étude approfondie sur l’Occident et à définir la stratégie appropriée qu’il incombera aux États et aux peuples musulmans d’adopter pour traiter avec les différents pays occidentaux et avec les autres forces qui influencent les gouvernements et l’opinion occidentale.

  • Établir la coordination requise avec l’Observatoire créé par l’Organisation de la Conférence Islamique pour suivre les questions en rapport avec l’Islam dans les médias occidentaux, s’efforcer de redresser l’image de l’Islam dans le système éducatif occidental, de récuser les idées reçues et de présenter l’Islam sous son véritable jour, en coordination avec l’Académie.

  • Organiser des séminaires et des congrès groupant des intellectuels musulmans et non musulmans afin de promouvoir le dialogue franc et de jeter ainsi des passerelles propices à l’entente et à l’interaction entre les deux parties.

Allah est plus Savant

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