La Liberté Religieuse dans la Charia Islamique: Dimensions et Principes

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes. Que les éloges et le salut soient

Sur notre Maître Mohamed, Ultime Messager, sur les siens et sur ses compagnons

Résolution Nº 175 (1/19)

La Liberté Religieuse dans la Charia Islamique: Dimensions et Principes

Le Conseil de l’Académie Internationale du Fiqh Islamique de l’Organisation de la Coopération Islamique, s’est réuni en sa 19e session à Charjah (Émirats Arabes Unis) , du 1er au 5 Joumada al-Oula 1430H (26-30 Avril 2009).

Ayant pris connaissance des études soumises à l’Académie concernant: «La Liberté Religieuse dans la Charia Islamique: Dimensions et Principes»,

Ayant conscience de l’importance d’un débat sur le sujet de “la Liberté Religieuse” tenu au sein de l’académie pour répondre au besoin pressant des populations, au sein et en dehors du monde musulman, voulant connaître la position de l’Académie sur cette question puisqu’elle est considérée comme une autorité générale dans le domaine de l’Islam et du Fiqh,

Et après avoir écouté les recherches préparées pour ce sujet et les débats le concernant

DÉCIDE ce qui suit

Premièrement: la liberté religieuse est un principe reconnu par la Charia, qui découle de la nature humaine et qui est étroitement lié au sens de responsabilité dans l’islam. Soumise à des règles dans la Charia, cette liberté vise à garantir la dignité pour chaque être humain.

Deuxièmement, la liberté religieuse est assurée dans la société musulmane, et doit être protégée des dangers et des pensées allogènes, et de toutes formes d’invasions, religieuses ou non, qui visent à faire disparaitre l’identité islamique de la Oummah.

Troisièmement, les musulmans se conforment au principe coranique : «Il n’y a nulle contrainte en religion» [Al-Baqarah: 256], et au cours de l’histoire, ils ont fait preuve de tolérance et d’acceptation envers les personnes d’autres religions vivant avec eux sous la protection des états musulmans. En outre, il est indispensable que les non-musulmans respectent les particularités de la religion musulmane et cessent toutes atteintes au Prophète (PSL) et aux symboles sacrés de l’Islam.

Quatrièmement, la diversité des obédiences et des écoles jurisprudentielles est un fait naturel, et la coopération entre musulmans, malgré leurs différences, est une obligation religieuse, prescrite dans le Coran et la Sunna. En effet, l’islam appelle à l’adoration d’Allah Seul et a l’unité de la Oumma, en s’entraidant dans les domaines d’entente, et en faisant preuve d’indulgence dans la divergence.

Cinquièmement, il est primordial de mettre fin aux polémiques déclenchées, au sein des sociétés musulmanes, au sujet des principes immuables de l’islam, et à la remise en cause des questions religieuses établies de manière incontestable et que nul ne saurait ignorer, car cela représente un immense danger pour la religion et la société. Ces pratiques abusives, commises sous le prétexte de la liberté religieuse, doivent être strictement réprimées afin de protéger la société et d’assurer sa stabilité religieuse et intellectuelle, et d’empêcher les non-musulmans d’en tirer profit.

Sixièmement: L’émission de fatwas concernant l’apostasie et l’incroyance est réservée exclusivement aux savants musulmans reconnus.

C’est aux instances de justice que revient ensuite l’application des prescriptions religieuses énumérées par les Fouqahas à ce sujet, comme le fait d’exhorter au repentir et de dissiper les ambiguïtés, pendant un délai suffisant, et cela pour permettre de réaliser les intérêts visés par la Charia.

Septièmement, déclarer ouvertement l’apostasie constitue un réel danger pour l’unité de la société musulmane et pour la foi des musulmans. En outre, cela encourage les non-musulmans, ou les hypocrites, à semer l’incertitude au sein de la société. Par conséquent, le coupable d’un tel acte mérite un châtiment infligé par la justice afin de parer à son danger, et protéger la stabilité de la société. Or, cette décision ne contredit pas la liberté religieuse assurée par l’Islam, pour ceux qui respectent les sentiments religieux, les valeurs de la société et l’ordre public.

TOUT COMME NOUS RECOMMANDONS CE QUI SUIT :

Nous demandons aux gouvernements musulmans de pourvoir aux besoins essentiels de leurs concitoyens, notamment: la liberté responsable, l’alimentation, le logement, les soins médicaux, l’éducation et l’emplois, ainsi que l’ensemble des besoins, afin de protéger les nouvelles générations contre les moyens de séductions matérielles et autres, utilisées pour propager des idées allant à l’encontnre des valeurs de l’Islam.

Allah est plus Savant

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