A l’invitation de S.E. M. Youssef Khalawi, Secrétaire général du Forum economique islamique Al Baraka, S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie internationale du Fiqh islamique (AIFI), a présidé le jeudi 20 Ramadan 1443 correspondant au 21 avril 2022, la cinquième séance de la 42ème session du symposium Al-Baraka sur l’économie numérique et les défis futurs, qui s’est tenue à Al-Madinah Al-Munawara, au Royaume d’Arabie saoudite. Le titre de la session était “L’économie numérique du point de vue de la Charia”.
Son Excellence a commencé la session en faisant une remarque de base sur le mot “charia islamique” en soulignant que c’est une erreur courante à notre époque d’ajouter le qualificatif “islamique” à Charia, puisque Charia signifie automatiquement les enseignements, les valeurs, les principes et les dispositions de l’Islam, et qu’il n’est donc pas nécessaire de la décrire comme islamique. En d’autres termes, la Charia ne peut pas être non-islamique, ce qui signifie que décrire la charia comme “islamique” est une description redondante qui n’est pas du tout nécessaire, et le sujet est le même que dans la plupart des termes utilisés à l’époque actuelle, tels que les termes prière, jeûne, zakat et Hajj, et autres. Ces termes n’ont pas besoin d’être décrits comme “islamiques” car ils sont tous islamiques dans leur structure et leur signification. Il n’est pas nécessaire de décrire l’un d’entre eux comme étant islamique, donc on ne dit pas, par exemple : La prière islamique, le jeûne islamique ou la zakat islamique, car il a été établi que la Charia n’est pas décrite comme islamique dans les langues anglaise et française, où le mot Charia est suffisant, et la description d’islamique n’est pas ajoutée.
Son Excellence a ensuite parlé de l’importance du thème du symposium en général, qui est l’économie numérique, et du titre de la session spéciale, qui est l’économie numérique du point de vue de la charia, soulignant l’importance d’énoncer la position de la charia sur ce nouveau venu dans le monde de l’économie, et louant le choix des organisateurs du Forum économique islamique d’Al Baraka pour ce sujet comme titre de cette session car il s’agit d’un sujet vital, moderne et important qui devrait recevoir une partie de l’enracinement , édition et enquête. Son Excellence a également noté l’importance pour les chercheurs en économie islamique de bénéficier de tous les mécanismes, moyens et outils modernes disponibles pour faire progresser l’économie islamique dans la pensée et l’application, et pour lui permettre de suivre le rythme du temps, de relever les défis et de saisir les opportunités.
Son Excellence a conclu en donnant un aperçu sur l’Académie, expliquant à l’auditoire le statut scientifique stable de l’Académie à l’heure actuelle en tant que plus grande institution scientifique pour l’ijtihad collectif contemporain, et en tant que référence suprême et primaire de la charia pour les États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et les communautés musulmanes, car elle est la seule académie scientifique dont les membres sont composés de juristes et de savants de haut niveau des huit écoles de pensée islamiques, et ses résolutions sont contraignantes pour les États membres de l’OCI. Par conséquent, l’Académie se réjouit d’émettre des recommandations importantes lors de cette session qui seront présentées à la prochaine session du Conseil de l’Académie dans le but d’émettre des résolutions qui seront acceptées et approuvées à l’unanimité par les juristes et les savants de l’époque.
Au cours de cette session, S.E. Dr Muhammad Qirat, professeur de jurisprudence transactionnelle à la Faculté de Charia de Fès, a pris la parole et a conclu dans son exposé que l’économie numérique est incluse dans les moyens et les outils, et que par conséquent, les dispositions des moyens s’y appliquent. Le Dr Alija Avdokç de l’Université de Dundee, au Royaume-Uni, a parlé de l’importance de prêter attention aux résultats et aux implications des contrats, des transactions et des ventes, appelant à la nécessité d’examiner la question de l’économie numérique de ce point de vue. Ensuite, le Dr Abdul Azim Abu Zaid, de l’Université Khalifa bin Hamad de Doha, a parlé de l’intelligence artificielle et des jugements de la Charia qui s’y rapportent, notant l’importance de la prudence et de la précaution face à de nombreux contrats et transactions qui violent les dispositions de la charia et entrent en conflit avec les fins partielles des transactions. Quant au Dr Ali Abu Al-Ezz de la Banque islamique de Jordanie, il a évoqué dans son exposé les contrôles de la charia qui doivent être disponibles dans le commerce électronique, et a déclaré que ces contrôles visent à préserver les droits et à épargner l’argent contre les manipulations et les pertes. À la fin de la session, le Prof. Youssef Al-Shubaily et le Dr Nabil Al-Luhaidan ont commenté les articles des participants, expliquant l’importance de faire la différence, lorsqu’on considère ce nouveau type d’économie, entre le fait d’être un sujet de contrats et de transactions, comme sous la forme de contrats intelligents et de crypto-monnaies numériques, et le fait que cette économie est un outil contemporain permettant de conclure des contrats et des transactions.
Son Excellence a conclu la session en appelant à accorder plus d’attention à ce sujet, à l’étudier, à l’enraciner, à l’analyser et à l’investiguer, afin de permettre au musulman ordinaire de l’absorber et de bénéficier de ses aspects positifs de manière ciblée. Il a également appelé à la nécessité d’être ouvert aux moyens et outils, contrats et transactions nouvellement développés, et de travailler à les corriger, les orienter et les rationaliser au lieu de les rejeter et de les craindre sans preuves. Tout nouvel arrivant utile est donc le bienvenu, et tout nouvel arrivant nuisible doit être traité avec prudence.
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