Le Secrétaire général donne une conférence au Collège Imam al-Azzam à Bagdad
10 April، 2023

A la généreuse invitation de S.E. Dr. Salah al-Din Falih al-Taha, Doyen du Collège Imam Al-Azzam à Bagdad, S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire Général de l’Académie, a donné une conférence le lundi matin, 19 Ramadan 1444, correspondant au 10 avril 2023, une conférence scientifique sur le rôle des académies de Fiqh pour faire face aux développements.

Son Excellence a commencé sa conférence en exprimant ses sincères remerciements et sa gratitude au doyen de l’université pour l’avoir invité à donner cette conférence à la faculté et aux étudiants de troisième cycle. Il a fait l’éloge de la position intellectuelle élevée et de l’histoire scientifique ancienne de cette université, qui remonte à plus de mille ans, où de grands savants et penseurs ont étudié, notant qu’elle est restée noble et inébranlable malgré les difficultés qu’elle a rencontrées tout au long de l’histoire.

À cette occasion, Son Excellence a exprimé son souhait que ce collège demeure pour lui une source permanente de refuge afin de continuer à préparer des générations capables de divers types de sciences et de connaissances, afin de préserver l’héritage des imams du savoir et de la pensée qui ont vécu dans la ville de Harun Al-Rasheed et ont enrichi la bibliothèque islamique d’une littérature scientifique précieuse et de livres intellectuels de grande valeur. L’un de ces imams est le grand imam Abu Hanifa al-Nu`man ibn Thabit, ses deux compagnons Abu Yusuf et Muhammad ibn al-Hasan al-Shaibani, l’imam al-Shafi`i, l’imam Ahmad ibn Hanbal et d’autres imams de la guidance et de la piété.

Son Excellence a ensuite abordé le sujet de la conférence, en indiquant la base de référence et la base juridique de l’ijtihad en général, et de l’ijtihad collectif en particulier. La charia dans ses textes dépend de l’ijtihad, tout comme l’application des décisions juridiques dans les incidents dépendent de l’ijtihad, et par conséquent, elle s’est poursuivie jusqu’au jour de la résurrection, et sa porte n’a pas été et ne sera pas fermée jusqu’au jour du jugement. Son Excellence a confirmé que le plus correct des propos des savants est que le Messager d’Allah (SAW) était un mujtahid, qu’il a formé ses compagnons à l’ijtihad et qu’il les a approuvés pour nombre de leurs diligences, expliquant par ailleurs que la jurisprudence attribuée au Messager de Dieu est le caractère prédominant du groupe, à l’exception de ce qui est rare, car il a réuni les grands compagnons pour se concerter et se mettre d’accord sur ce qu’ils devaient faire, Il rassemblait les grands compagnons pour les consulter et réfléchir sur les calamités pour lesquelles aucune révélation n’avait été faite, et il rapportait ce que la majorité des personnes rassemblées approuvait et mettait en œuvre pour l’Ijtihad collectif sur les questions publiques et les calamités, inspirant ainsi l’Ijtihad collectif moderne par le biais des académies de jurisprudence locales, régionales et internationales, conduisant à une formulation mature des décisions juridiques appropriées à ces calamités et à ces développements. Son Excellence a expliqué que l’Académie internationale du Fiqh islamique, qui émane de l’Organisation de la coopération islamique, est la plus grande institution contemporaine d’ijtihad collectif, car elle est la seule référence jurisprudentielle suprême au monde dont les membres sont les principaux érudits des huit écoles islamiques que les musulmans suivent aujourd’hui dans toutes les parties du monde. Son Excellence a également précisé que l’Académie internationale du Fiqh islamique traite trois types de questions générales, à savoir les calamités générales au sujet desquelles aucun texte n’a été mentionné et qui n’ont pas eu d’incidence sur la jurisprudence des prédécesseurs à leur sujet. C’est le cas de la pandémie de Corona et d’un certain nombre de cataclysmes contemporains dans le domaine de la médecine, de la sociologie et de l’économie. Quant au deuxième type de questions générales dont s’occupe l’Académie, il est représenté par les développements et les changements qui se sont produits dans de nombreux domaines et questions qui ont profondément affecté leur réalité, ce qui exige un renouvellement de la diligence à leur égard. La jurisprudence contemporaine qui vérifie ces changements et ces développements, et cela s’applique aux changements dans les contrats, les obligations, les transactions et les ventes. Quant au troisième type, il consiste à réexaminer la jurisprudence antérieure à la lumière des situations et des conditions qui ont connu et connaissent encore des changements continus, en application d’une règle qui ne nie pas le changement de la fatwa avec le changement des temps, des lieux et des conditions.

Son Excellence a conclu son discours en renouvelant l’appel à la révision des programmes d’études dans les universités, les instituts et les collèges afin de les doter d’un contenu qui permette à leurs diplômés de participer positivement et efficacement à la gestion de leurs réalités d’une manière sobre qui intègre la transmission et la raison et qui fasse d’eux de bons citoyens qui parviennent à la vice-gérance d’Allah sur terre, à la construction de l’univers et à la réalisation du bonheur humain, immédiatement et à long terme.

La conférence, animée par l’éminent érudit Sheikh Dr. Ahmed Hassan Al-Taha, directeur de l’Académie irakienne du Fiqh, a été très appréciée par l’auditoire.

À la fin de la conférence, le doyen du collège a remis le bouclier du collège à Son Excellence et l’a remercié pour sa conférence.

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