Lors d’une Conférence médicale au Koweït, le Secrétaire général a souligné le rôle clé de l’Ijtihad institutionnel dans l’orientation de l’ADN, l’édition génomique et l’IA
15 May، 2025

“Les progrès rapides dans les domaines de l’ADN, de l’édition génomique et de l’intelligence artificielle nécessitent un ijtihad institutionnel collectif qui offre une approche juridique et éthique solide qui préserve la dignité des êtres humains, protège la stabilité des sociétés et évite les dangers des excès scientifiques et technologiques”, a ainsi affirmé S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie internationale du Fiqh islamique (AIFI), dans un discours prononcé le jeudi soir 17 Dhoul Quida 1446, correspondant au 15 mai 2025, lors de la séance de clôture de la conférence internationale intitulée “L’édition de l’ADN et des gènes à l’ère de l’IA”, organisée par l’Organisation islamique des Sciences médicales (OISM) au Koweït, avec la participation d’un certain nombre de scientifiques et d’experts en médecine, en jurisprudence, en technologie et en droit.

Au début de son discours, Son Excellence a transmis les salutations des membres et des experts de l’Académie, exprimant ses remerciements, son appréciation et sa gratitude à Son Altesse Cheikh Mishaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Emir de l’Etat du Koweït, qu’Allah le protège, et à son gouvernement pour l’hospitalité généreuse et l’accueil chaleureux, louant la vision proactive de l’Organisation Islamique des Sciences Médicales, ses perspectives réalistes et sa capacité à suivre l’évolution de la science et de la technologie médicales depuis des décennies, soulignant que “c’est l’une des institutions scientifiques les plus prestigieuse du monde musulman, car elle est réputée pour son antériorité scientifique, l’originalié de la Charia et le grand professionnalisme de ses recherches, qui incarnent l’esprit d’harmonie entre les experts médicaux et les experts de la Charia.”

Son Excellence a abordé le thème de la conférence en notant que le titre constitue un “triangle de connaissances interdimensionnel”, expliquant que “l’ADN représente l’identité génétique d’un individu, que l’édition génomique permet de modifier le code génétique avec une extrême précision grâce à des technologies telles que CRISPR-Cas9, et que l’intelligence artificielle a transcendé son rôle analytique pour devenir un véritable partenariat dans la prise de résolution médicales et génétiques.” Cela rend nécessaire de maximiser les opportunités offertes par ces technologies pour traiter les maladies génétiques insolubles tout en soulignant l’importance de prêter attention aux défis juridiques et éthiques soulevés par ces transformations rapides dans le monde du génie génétique ; il a déclaré : “Il va sans dire que ces énormes transformations, bien qu’elles semblent prometteuses, soulèvent des questions délicates liées à la protection de la vie privée en matière de génétique, à la confidentialité des données et à la possibilité de discrimination génétique, sans parler des défis juridiques et éthiques qui les accompagnent.” Il a ensuite souligné que l’importance de cette conférence “découle non seulement de son thème, mais aussi du fait qu’il s’agit d’un espace inclusif qui ouvre la voie à la formulation d’une vision humanitaire et éthique commune qui guidera la formulation d’une vision juridique et éthique commune”. Son Excellence a souligné que “nous devons reconstruire la relation entre le progrès scientifique et le système de valeurs, entre l’innovation et la responsabilité, entre l’ambition et la conscience, car c’est le seul moyen d’assurer un avenir sûr et durable à l’humanité.”


Son Excellence a souligné l’importance de s’abstenir et de se tenir à l’écart de l’ijtihad individuel dans l’émission de décisions jurisprudentielles sur ces questions et développements critiques, en déclarant : “Le traitement responsable et l’interaction souhaitée avec eux devraient être fondés sur un ijtihad collectif institutionnalisé réunissant des juristes, des médecins, des généticiens, des experts juridiques et des spécialistes des technologies de l’intelligence artificielle. Il a ajouté que seul ce processus collectif est capable de fournir des réponses solides et équilibrées qui respectent les objectifs de la charia et les exigences de l’ère moderne.

En outre, Son Excellence a appelé à l’adhésion aux résolutions collectives émises par l’Académie, qui sont basées sur des descriptions scientifiques précises de l’Organisation islamique des Sciences médicales et de centres de recherche fiables : “Nous soulignons l’importance de l’engagement des institutions de fatwa et de santé dans les États membres et les communautés musulmanes à l’égard des résolutions du Conseil de l’Académie sur l’intelligence artificielle, les empreintes génétiques, le génome humain et le génie génétique, afin de préserver l’unité de la référence intellectuelle et juridique de la Oumma”. Son Excellence a également souligné l’ouverture du Conseil à revoir ses résolutions lorsque les données changent ou que les faits se renouvellent, sur la base d’une règle fondamentale qui stipule : “Il n’y a pas d’objection à ce que la fatwa soit modifiée en fonction des changements dans les temps, les lieux, les circonstances et les coutumes.”

À la fin de son discours, Son Excellence a ensuite exprimé ses remerciements et son appréciation à S.E. Cheikh Sabah Khalid Al-Hamad Al-Mubarak Al-Sabah, prince héritier du Koweït, pour son généreux patronage de la conférence, à S.E. Dr Ahmad Abdulwahab Al-Awadi, ministre de la Santé, pour son soutien et son suivi de la conférence, et à S.E. Dr Mohammad Ahmad Al-Jarallah, président de l’Organisation islamique des Sciences médicales, pour l’organisation de cette conférence qui fait date. À cette occasion, Son Excellence a appelé à “soumettre les recommandations de la conférence à l’Académie internationale du Fiqh islamique en tant que base scientifique pour des résolutions collectives solides une fois qu’elles auront été révisées, affinées et perfectionnées”.

Son Excellence n’a pas manqué d’exprimer sa profonde gratitude aux “soldats invisibles” de l’OISM, louant leur dévouement du “Dr Abdul Latif Al Murr, Secrétaire général adjoint de l’OISM, pour l’excellent suivi et la coordination.” Dans un geste symbolique exprimant la volonté de l’Académie de diffuser les connaissances et d’intégrer les références, le Secrétaire général a remis deux exemplaires de la cinquième édition du livre “Résolutions et recommandations de l’Académie” au ministre de la santé et au président de OISM, en remerciement de la coopération fructueuse entre les deux institutions et parce qu’il est convaincu de la nécessité de diffuser les références de la Charia dans les milieux scientifiques et de la santé du monde musulman.

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