Lors de sa participation à la réunion inaugurale du comité consultatif pour le projet d’université d’études islamiques à Singapour, S.E. Prof. Koutoub Moustapha Sano, Secrétaire général de l’Académie internationale du Fiqh islamique, a pris la parole lors de l’« Atelier sur les fatwas 2025 » organisé par le bureau du moufti et le comité religieux islamique de Singapour le 23 juin 2025.
Dans son intervention, S.E. Prof. Koutoub Sano a souligné les avantages potentiels de l’IA pour la délivrance contemporaine de fatwas, notant sa capacité à accélérer la recherche, à compiler des textes religieux et à relier les maximes juridiques à des situations émergentes. Cependant, Son Excellence a mis en garde contre une dépendance excessive à l’IA sans supervision scientifique appropriée, soulignant que l’IA n’a pas les qualifications nécessaires pour exercer un ijtihad indépendant et ne peut pas évaluer correctement les preuves contradictoires. Son Excellence a insisté sur le fait que les fatwas ne doivent être émises que par des érudits qualifiés ayant une connaissance approfondie du Coran et de la Sunna, une compréhension approfondie des Maqasid et une expertise dans les différences juridiques, décrivant l’IA comme un outil de communication entre les questionneurs et les muftis plutôt que comme un substitut aux érudits humains. S’inspirant d’une analogie avec le domaine médical, S.E. Prof. Sano a comparé la délivrance de fatwas sans qualifications appropriées à la pratique de la médecine sans licence, deux activités potentiellement préjudiciables au bien-être des personnes, tant sur le plan spirituel que physique. Son Excellence a particulièrement mis en garde contre les fatwas individuelles sur des questions publiques complexes telles que l’économie, la médecine ou l’environnement, recommandant que celles-ci soient traitées par des conseils juridiques spécialisés en raison de leurs implications profondes.
Le discours a été bien accueilli par les participants, qui ont apprécié sa perspective équilibrée sur l’adoption des progrès technologiques tout en maintenant les normes savantes traditionnelles dans les décisions de la Charia.
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